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Psychodrame à l'UMP : Juppé appelé à la rescousse
Publié le 21.11.2012, 18h40 | Mise à jour : 20h41
Quelque 134 parlementaires et ex-ministres UMP pro-Fillon ont appelé, ce mercredi, l'ancien président fondateur de l'UMP Alain Juppé à «organiser à la tête» du parti «une direction collégiale» pour sortir «le mouvement de la situation dans laquelle il se trouve».
Ces quelque 134 parlementaires et ex-ministres UMP pro-Fillon souhaitent qu'il «organise (...) une direction collégiale» pour sortir «le mouvement de la situation dans laquelle il se trouve». Une solution rejetée en bloc par les soutiens du vainqueur officiel, Jean-François Copé. L'ancien Premier ministre de Jacques Chirac, qui fait figure de sage au sein de l'ex-parti majoritaire, se dit «prêt» à une médiation, mais «avec l'accord des deux parties».
Copé se dit «garant de l'unité du parti»Le «meilleur d'entre nous», comme l'a naguère qualifié Jacques Chirac, a fait une offre de services dès lundi. Au lendemain de la folle nuit au cours de laquelle les deux rivaux revendiquaient la victoire, Alain Juppé avait poussé un cri d'alarme, glissant au passage : «Si je peux être utile pendant quelques jours ou quelques semaines pour calmer les choses et remettre le train sur les rails, je le ferai volontiers.» Celui qui a vécu de très près la guerre fratricide de 1995 entre les camps Chirac et Balladur évoquait «l'ardente obligation» de rassembler.
Quelques heures plus tard, dans le costume du vainqueur, le nouveau patron du mouvement a d'ailleurs immédiatement adopté la posture du rassembleur. Ce mercredi après-midi, suite au coup de théâtre de François Filllon, Jean-François Copé s'est à nouveau dit «garant de l'unité du parti». Et ses soutiens ont écarté l'option Juppé en invoquant la légitimité de son élection.
Wauquiez voit en Juppé «quelqu'un d'incontestable»Si, aux yeux du pro-Copé Thierry Mariani, «Alain Juppé n'est pas le Bon Dieu», l'ex-Premier ministre fait figure de recours idéal pour les pro-Fillon. L'ancien ministre de l'Economie et ex-chiraquien François Baroin soutient cette idée d'en appeler à «l'un des pères fondateurs» du parti. Même son de cloche du côté de Benoist Apparu, proche du maire de Bordeaux. Estimant que les deux camps doivent accepter l'arrivée d'un «casque bleu», le député et ancien ministre UMP veut «une direction neutre pour tout remettre à plat et proclamer le vrai vainqueur». «Cela peut être avec Alain Juppé ou les anciens Premiers ministres», précise-t-il. Laurent Wauquiez voit, lui, en la personne du maire de Bordeaux «quelqu'un d'incontestable».
Il faut dire que ce dernier est l'une des figures les plus capées de l'UMP. Plusieurs fois ministre, ancien chef du gouvernement et cofondateur de l'UMP, il a déjà été moult fois été cité comme recours possible pour Matignon, voire pour la course à l'Elysée. Alain Juppé présente de plus l'avantage d'avoir assuré, en début de semaine, n'avoir aucune ambition nationale : «J'ai dit très clairement que mon objectif était clair : c'est me consacrer à ma ville de Bordeaux et c'est ce que je fais (...) Je n'ai pas du tout l'intention de prendre des responsabilités nationales.»
Ce mercredi, il s'est dit «prêt» à une médiation «avec l'accord des deux parties». Mais, a-t-il aussitôt ajouté sur Twitter, «cette condition n'est à l'évidence pas remplie aujourd'hui». Le recours Juppé fera-t-il à nouveau long feu?
Alain Juppé @
juppealainCette condition n'est à l'évidence pas remplie aujourd'hui.
21 Nov 12
Alain Juppé @
juppealain
J'y suis prêt à la condition absolue qu'elle se fasse avec l'accord et la collaboration des 2 parties.
21 Nov 12
Alain Juppé @
juppealain Un appel m'a été lancé pour organiser une médiation.
[21 Nov 12
VIDEO. Zapping. 24 heures de psychodrame à l'UMP