Jamel Administrateur
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Opération de la prostate en 2011 : pourquoi Hollande n’a rien dit
Le secret autour de l’opération de la prostate subie en 2011 par François Hollande, avant la campagne présidentielle, soulève bien des questions.
Publié le 05.12.2013, 11h26
Paris (XIXe). C’est avec flegme que François Hollande a appris les révélations sur son opération… intervenue alors que le président n’était pas encore candidat. «On est vraiment au-dessous de la ceinture, c’est le cas de le dire… » : c’est avec un gros soupir et une franche irritation que la garde rapprochée de François Hollande a accueilli hier la révélation dès potron-minet par France Info de l’opération chirurgicale subie en février 2011 par le futur président. Une « hypertrophie bénigne de la prostate », « sans conséquence » et « sans aucun suivi médical », a promptement déminé l’Elysée, conscient que la santé des présidents est sujette à fantasmes depuis les cancers cachés de Georges Pompidou et de François Mitterrand.
Pourquoi ne pas l’avoir dit plus tôt ? Car cela relevait de sa vie privée, expliquent en chœur les hollandais. « Ça concerne 80000 Français par an, c’est un non-événement total! Ça n’a strictement aucun impact sur sa capacité à exercer le pouvoir », assène un proche, pour qui cela n’avait donc pas vocation à être rendu public. Sur ce sujet, François Hollande, 59 ans, s’est toujours montré d’une grande constance : oui à la transparence, non au voyeurisme. Durant la campagne, il avait promis de publier « régulièrement » des bulletins de santé — tous les six mois —, sous réserve du « respect de l’intimité ». Raison pour laquelle il a choisi de taire son hospitalisation au service urologie de l’hôpital Cochin, vraisemblablement entre les 14 et 20 février 2011 selon les rares amis dans la confidence. « Il n’était même pas candidat », rappelle l’un. Par une facétie de l’histoire, il avait été interrogé sur France 2 une dizaine de jours plus tôt, le 1er février, sur la santé… de Jacques Chirac. Réponse : « La santé, c’est vraiment l’intimité. C’est à l’intéressé ou à sa famille de dire les choses, ou même de ne pas les dire. » Tout était résumé. Certains vieux compagnons de route avancent un élément plus politique. En février 2011, le député de Corrèze est un nain dans les sondages face au patron du FMI, Dominique Strauss-Kahn, archi-favori de la primaire socialiste prévue huit mois plus tard. La bombe du Sofitel de New York n’a pas encore explosé. « Dans ce milieu, tous les coups sont permis. Qu’auraient fait les communicants de DSK, qui ne reculaient devant aucun coup bas? » s’interroge un fidèle. Le 20 février 2011, à peine sorti de Cochin, Hollande avait d’ailleurs discrètement rencontré Strauss-Kahn. L’homme de Washington lui avait intimé de se retirer. On connaît la suite : le 31 mars 2011, l’actuel chef de l’Etat se lançait dans la course présidentielle depuis son fief de Tulle, après une campagne menée tambour battant pour être réélu à la tête du conseil général de Corrèze. Le 14 mai 2011 démarrait l’affaire Nafissatou Diallo… Mardi soir, c’est avec flegme que le président a appris que son opération allait fuiter. « Il s’en fout. Je crois que c’était sorti de sa tête », relativise un intime. Les socialistes, eux, sont nettement plus à cran sur « une dérive à l’anglo-saxonne » et « une violation du secret médical ». « Il a été opéré des amygdales, de l’appendicite. Vous devriez donner la date! » lançait Michel Sapin sur LCP. « Vers quoi on va? » s’est emporté Jean-Marc Ayrault, dont l’interview sur RTL a été du coup éclipsée. D’autres s’indignaient des questions sur l’important amaigrissement de Hollande à l’époque (une quinzaine de kilos… repris depuis) : « C’est ridicule, regardez les photos, il avait maigri bien avant! » tempête l’un, qui rappelle la sévère batterie de tests médicaux qu’il a dû subir pour souscrire un prêt bancaire pour la présidentielle. A l’Elysée, on renvoie sur les deux bulletins de santé « normaux » publiés les 5 juin 2012 et 6 mars 2013. Le prochain est attendu début 2014. VIDEO. Marisol Touraine : l'opération de François Hollande n'a pas «à entrer dans le champ public» | |
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