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Hollande opéré de la prostate avant d'être candidat à la primaire PS
Mis à jour le 04/12/2013 à 10:24 - Publié le 04/12/2013 à 08:15
François Hollande à l'Éysée le 30 novembre.
L'Elysée a confirmé ce mercredi que le président avait été hospitalisé en février 2011 pour une «hypertrophie bénigne de la prostate».
L'opération avait jusque-là été passée sous silence. En février 2011, soit moins d'un mois avant de se déclarer candidat à la primaire socialiste, François Hollande a été opéré de la prostate à l'hôpital Cochin, à Paris, a révélé mercredi matin France Info. Une intervention qui n'apparaît pas dans ses agendas de l'époque, ni sur les deux bulletins de santé publiés depuis son élection en mai 2012. Le chef de l'État a confirmé mercredi matin avoir été hospitalisé à cette période «dans un service d'urologie du CHU Cochin» pour «une hypertrophie bénigne de la prostate» . «À la suite de cette intervention, aucun suivi médical n'a été jugé nécessaire», a-t-il assuré.
- Citation :
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Élysée ✔ @Elysée
F. Hollande confirme qu’en 02/11 il a été hospitalisé quelques jours pour une hypertrophie bénigne de la prostate
9:29 AM - 4 Déc 2013
Alors qu'apparaît en février 2011 un trou de plusieurs jours dans son agenda, l'opération se serait déroulée en deux temps: des examens ambulatoires d'abord, puis l'intervention. Au total, François Hollande a dû être hospitalisé pendant plus d'une semaine, du 14 au 23 février selon Europe 1. Mais rien de plus n'a fuité sur cette opération protégée par le secret médical. Son dossier est verrouillé, indique une source hospitalière. À l'époque, seuls ses plus proches collaborateurs sont au courant: l'actuel ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, son confrère du Travail, Michel Sapin, son conseiller, Faouzi Lamdaoui, et son chauffeur.
Interrogé par Le Quotidien du médecin un an plus tard, le 29 février 2012, celui que est devenu entre-temps le candidat du Parti socialiste à la présidentielle se dit «favorable à donner publiquement et régulièrement les informations liées à l'état de santé du chef de l'État», tout en appelant au «respect de l'intimité du président». «Les Français attendent sans doute davantage de transparence aujourd'hui», reconnaît-il, dans une référence à Georges Pompidou et François Mitterrand, qui ont tous deux gouverné alors qu'ils étaient gravement malade. Il indiquait également avoir passé «une visite médicale très complète» afin d'obtenir un prêt pour financer sa campagne. Toutefois, aucune mention n'était faite de son opération à Cochin.
Une «petite opération»
Comment dès lors interpréter cette révélation? Malgré une volonté de transparence affichée, la santé des présidents reste-t-elle un sujet tabou? Depuis son accession à l'Élysée, François Hollande a en tout cas publié deux bulletins de santé, en juin 2012 et mars 2013, qui ne signalaient aucune anomalie, ni aucune intervention. Rien de plus normal selon l'entourage du président, puisque son opération de la prostate n'incluait pas de contre-indication à l'exercice du pouvoir. Le prochain bulletin sur la santé du président devrait être publié avant l'été 2014.
Mercredi matin sur RTL, le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a confirmé la «petite opération» subie par François Hollande, tout en s'offensant d'être interrogé sur des questions d'ordre privé. «Il n'était pas encore président quand il a subi cette intervention, c'est sa vie privée», a-t-il déclaré, avant de constater une «espèce de dérive» en matière de transparence. «On doit en permanence rendre compte de tout», s'est-il offusqué.
«On a tout fait pour garder le secret à l'époque», a confié à Europe 1 l'un des proches du président pour qui «rendre publique une opération, et de la prostate qui plus est, aurait été suicidaire». «On aurait eu des articles sur sa fatigue, sa faiblesse, sa maladie. C'était fini», tranche ce fidèle du président. D'autant plus que François Hollande, en plein régime, avait déjà perdu dix kilos à ce moment-là et présentait un visage émacié.