Jamel Administrateur
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| Sujet: Pour François Hollande, « rien n'est acquis » Sam 7 Avr - 9:05 | |
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Pour François Hollande, « rien n'est acquis »
Mis à jour le 07/04/2012 à 09:51 | publié le 06/04/2012 à 18:27
François Hollande dans un train pour la ville de Creil, vendredi. Dans les quartiers populaires, où il se déplace pendant quarante-huit heures, le candidat du PS multiplie les appels à la mobilisation. Le problème est moins de convaincre que d'être entendu. Dans les quartiers populaires, où il se déplace pendant quarante-huit heures, François Hollande multiplie les appels à la mobilisation. Il veut lutter contre l'abstention, qui, dans les banlieues, pénaliserait d'abord la gauche. «J'en connais qui au fond d'eux-mêmes escomptent une démobilisation, un découragement, une démotivation», a-t-il lancé vendredi à l'heure du déjeuner, dans le Jardin de la paix et des libertés, à Vaulx-en-Velin. «Ils se disent: “Si seulement les jeunes ne venaient pas voter...” Ils viendront. “Si seulement les quartiers pouvaient rester bien tranquilles le jour des élections...” Eh bien, ils viendront tranquillement voter, les habitants! “Si ces citoyens pouvaient se disperser entre toutes les familles de la gauche...” Mais vous ferez dès le 22 avril le vote du changement.» Nicolas Sarkozy est visé. «Un vrai travail d'immersion»Dans les enquêtes d'opinion, les intentions de vote continuent de fléchir lentement pour Hollande. Il ironise sur ces rebonds du président-candidat: «Parfois, il reprend confiance parce qu'à la lecture de certaines enquêtes, il serait battu moins nettement que prévu.» Puis il s'en sert pour remobiliser son camp: «Quand je le vois plastronner, je me dis: “Battons-nous. Rien n'est acquis”.» L'assistance, face à lui dans le parc, est clairsemée, mais Hollande ne s'inquiète pas: il mise beaucoup sur les microréunions. Parti de Nîmes jeudi soir, François Hollande a dormi à Vaulx-en-Velin, où il a passé la matinée. Vendredi soir, il était à Creil, dans l'Oise. Samedi, il parcourt la Seine-Saint-Denis pour finir par un meeting à Aulnay. «Un vrai travail d'immersion», se félicite Claude Dilain, l'ancien maire de Clichy-sous-Bois. Le candidat socialiste veut leur parler au plus près: «En 2007, cet électorat s'était considérablement mobilisé pour Ségolène Royal. Il faut dire à cet électorat qui est découragé que le moment du vote est un moment essentiel.» Les socialistes veulent croire que le rejet de Nicolas Sarkozy le 6 mai déplacera des voix. «Pas de plan Marshall»En attendant, Hollande ne cherche pas le spectacle. Dans le quartier du Mas du Taureau, à Vaulx-en-Velin, ce sont surtout les enfants de l'école primaire d'à côté qui commencent à s'exciter à son arrivée. Les habitants, qui n'étaient pas prévenus de sa venue, sont peu nombreux. Entre les photographes qui veulent le bon angle et les élus qui veulent être sur le cliché, François Hollande doit se frayer un chemin. Son agacement est visible par moments. Puis il s'installe pour participer à une table ronde. Dans la salle, une femme se réjouit de le voir: «En venant, il nous montre du respect.» Pourtant, le mot «banlieue» n'est pas en tête de la liste dans les discours de François Hollande. Le candidat socialiste ne voulait pas en faire un enjeu à part. Si ces quartiers bénéficieront en priorité de certaines mesures, comme les emplois d'avenir, ils n'auront pas droit à des politiques spécifiques. «Ils n'attendent pas de plan Marshall», assure Hollande. De toute façon, «ils ne savent pas qui était le général Marshall». Raisonnable, François Hollande ne veut pas les faire rêver avec trop de promesses. | |
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