Jamel Administrateur
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| Sujet: Doubs : un responsable associatif étrille le père de Leonarda Ven 15 Nov - 23:10 | |
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Doubs : un responsable associatif étrille le père de Leonarda
Publié le 15.11.2013, 16h22 | Mise à jour : 20h24 Leonarda (à droite), et ses parents sont au Kosovo mais ont déposé un nouveau recours pour revenir en France. Les langues se délient parmi ceux qui furent au cœur de «l'affaire Leonarda». Gérard Guinot, le président du comité de soutien des sans-papiers de Pontarlier (Doubs), jette une lumière crue sur le père de la jeune fille. Et s'attire les foudres d'autres militants, ceux de RESF (Réseau éducation sans frontières), qui crient au scandale après ses propos tenus dans un mensuel local, La Presse pontissalienne.
«C'est un Rom dans toute sa splendeur, qui peut être coléreux et parfois violent», a déclaré Gérard Guinot dans une interview d'une page à propos de Resat Dibrani, le père de Leonarda. Des mots immédiatement qualifiés de «racistes» par Jean-Jacques Boy, militant RESF du Doubs. Une association qui avait déjà «condamné fermement la collaboration avérée (et revendiquée) de G. Guinot à la capture de Léonarda et à l'expulsion de la famille Dibrani», sur son site internet. Joint par Le Point.fr, Gérard Guinot, qui a aidé le père de Leonarda dans ses démarches, donne des détails sur Resat Dibrani : «Ce n'était pas le gars qui venait en France pour travailler ! Quand il est venu me voir, il m'a dit : l'État français me doit 38 000 € d'arriérés d'allocations familiales. Je lui ai dit qu'en France ça ne se passait pas comme ça...». «C’est un cas compliqué, un gueulard au sang chaud»
«J’ai cherché à défendre du mieux possible le père qui dans cette affaire a totalement manipulé ses enfants», estime Gérard Guiniot dans son interview accordée au mensuel local de Pontarlier. Visiblement, le cas Dibrani devenait difficile à défendre. «Il était venu pour profiter des allocations. La famille aurait dû quitter le Centre d’accueil de Levier en avril. Il a refusé en déclarant que si la police intervenait, il ferait sauter l’immeuble et toute sa famille. C’est un cas compliqué, un gueulard au sang chaud. On n’avait aucune chance de le garder et de garder les enfants», raconte Gérard Guiniot à Frédéric Cartaud, journaliste à la Presse Pontissalienne. Dégoûté, le militant jette l'éponge : «Je vais arrêter. Les gens de RESF ont dépassé les bornes au niveau agression et incompréhension. J’ai fait tout le boulot. Je pense aussi qu’Harlem Désir aurait pu se renseigner avant de s’exprimer.» Le jour de l'expulsion vers le Kosovo, le 9 octobre, la police était allée chercher la jeune fille de 15 ans, Leonarda, à la descente d'un bus scolaire alors qu'elle participait à une sortie avec sa classe, créant une tempête politique. Les parents Dibrani et leurs sept enfants, âgés de un à 23 ans, sont arrivés irrégulièrement en France en janvier 2009, après avoir vécu plusieurs années en Italie. Leurs demandes d'obtention du droit d'asile ou de régularisation au titre de la circulaire Valls du 28 novembre 2012 ont toutes été rejetées. Un recours des parents de Leonarda déposé le 28 octobre pour demander l'obtention d'un titre de séjour en France sera examiné le 7 janvier prochain par le tribunal administratif de Besançon, a indiqué l'avocate de la famille dans un courrier adressé à Réseau éducation sans frontières (Resf). L'avocate réclame un titre de séjour «vie privée et familiale» pour le père, Résat, et la mère, Gemilja. | |
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