Jamel Administrateur
Messages : 14896 Date d'inscription : 25/10/2011 Localisation : Lyon
| Sujet: L'Arabie saoudite claque la porte du Conseil de sécurité de l'ONU Sam 19 Oct - 7:48 | |
| WEB - GOOGLE - Actualité > International
L'Arabie saoudite claque la porte du Conseil de sécurité de l'ONU
Publié le 19.10.2013, 08h51 | Mise à jour : 09h17 Pour protester de l'attitude de l'ONU face à la crise Syrienne, l'Arabie Saoudite vient de refuser d'entrer au Conseil de sécurité comme membre non permanent. Une première depuis la création de l'organisation en 1945. Une première dans l'histoire de l'ONU. L'Arabie saoudite vient de refuser d'entrer au Conseil de Sécurité de l'ONU comme membre non permanent. Un geste fort pour protester contre «l'impuissance» du conseil face au drame Syrien. L'Arabie saoudite a été élue avec 176 voix des 193 pays membres de l'Assemblée pour une période de deux ans en même temps que le Tchad, le Chili, le Nigeria et la Lituanie.
Dans un communiqué, le ministère saoudien des Affaires étrangères a fustigé la politique de «deux poids, deux mesures» de l'institution au Proche-Orient. «L'Arabie saoudite n'a pas d'autre option que de refuser de devenir membre du Conseil de sécurité jusqu'à ce que ce dernier soit réformé et qu'on lui donne les moyens d'accomplir son devoir et d'assumer ses responsabilités pour préserver la paix et la sécurité dans le monde», a-t-il ajouté. Soutien de la rebellion au régime de Bachar al Assad en Syrie, Ryad estime que «de permettre au régime en place en Syrie de tuer son peuple et de le brûler à l'arme chimique au vu et au su du monde entier sans sanctions dissuasives est une preuve claire de l'impuissance du Conseil de sécurité à accomplir son devoir et à assumer ses responsabilités». Fin septembre, lors de la session de l'Assemblée générale de l'ONU, le ministre saoudien des Affaires étrangères Saoud al-Fayçal avait déjà déjà refusé de s'exprimer à la tribune pour protester contre l'inertie du Conseil de sécurité face à la situation en Syrie. Le royaume avait appelé la communauté internationale à prendre «des mesures efficaces» pour arrêter le bain de sang en Syrie, où les violences ont fait, selon une ONG syrienne, plus de 115 000 morts. En outre, l'Arabie saoudite déplore que le Conseil ait «échoué» à débarrasser le Proche-Orient des armes de destruction massive, «en raison de son incapacité à soumettre les programmes nucléaires de tous les pays de la région sans exception à la surveillance et aux inspections internationales» dans une allusion à Israël ou en s'opposant «aux tentatives de tout pays de la région de posséder l'arme nucléaire» dans une référence à l'Iran. Enfin, Ryad rappelle aussi que «la question palestinienne demeure depuis 65 ans sans règlement». Dans ces conditions, pour le poids lourd pétrolier, pas question d'occuper ce siège, tant que des «réformes n'auront pas été engagées au sein de l'instance dirigeante des Nations Unies». Face à cette attitude, la Russie a jugé «particulièrement étranges les arguments avancés» tandis que Paris a dit comprendre cette «frustration». Pour les Etats-Unis, ce refus ne devrait pas changer grand chose. «C'est une décision qui leur appartient, a déclaré Jen Psaki, la porte-parole du département d'Etat. Je comprends que les pays aient des réactions différentes, mais nous continueront à travailler avec (Ryad) sur les questions d'intérêt commun.» | |
|