Islam de France : Dalil Boubakeur claque la porte du CFCM

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Jeudi, 12 Juillet 2012 09:50

Islam de France : Dalil Boubakeur claque la porte du CFCM

Par : Ameur OUALI



Ça se voyait comme un gros camion. Tant qu'il en était le président désigné, Dalil Boubakeur  était content de la création du CFCM, l’instance représentative de l’islam de France. Mais lorsqu'il a fallu passer aux élections, le recteur de la Grande-Mosquée de Paris a perdu, donnant la preuve d'une influence qu'il n'a pas réussi à étendre au-delà de ce qui lui est garanti par le gouvernement algérien, son principal bailleur de fonds. M. Boubakeur, qui aime la lumière des médias, a donc décidé de quitter le CFCM qui lui faisait de l'ombre.

Dans un communiqué, la Grande-Mosquée accuse le CFCM de “graves dysfonctionnements” et de “gouvernance autocratique”.

M. Boubakeur estime que “les graves dysfonctionnements du CFCM et sa gouvernance autocratique qui a tenté de minorer la surface et l'influence de la Grande-Mosquée de Paris sont les principales raisons ayant contraint notre institution à prendre cette décision”.

Ses deux représentants se sont donc retirés du conseil d'administration qui compte 15 membres.

Cette décision intervient à quelques jours du début du Ramadhan dont l'annonce se fait comme partout lors de la nuit du doute. Mais la GMP a dérogé à la règle en l'annonçant pour le 20 juillet depuis plus d'une semaine déjà.

Ce n'est pas l'unique contradiction de la GMP. L'année dernière, elle avait boycotté les élections du CFCM. Pourtant, Dalil Boubakeur a ensuite accepté le strapontin de président d'honneur et pris les deux sièges qui lui revenaient de droit.

En décembre, il s’est associé à un projet de réforme du CFCM, initiée par Claude Guéant, l'ex-ministre de l'Intérieur de droite. Principale proposition de M. Boubakeur : la mise en place d'une présidence tournante qui lui permet de retrouver le poste sans passer par les élections. Mais la défaite de la droite a renvoyé aux calendes grecques la réforme.

Du coup, M. Boubakeur a tenté une alliance avec les  Frères musulmans de l’UOIF pour bâtir un rapport de force favorable. Ensuite, il a convoqué lui-même une réunion des organisations musulmanes qui a été un échec cuisant.

A O