Jamel Administrateur
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| Sujet: Fragilisé, Valls écourte son voyage aux Antilles Sam 19 Oct - 7:13 | |
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Fragilisé, Valls écourte son voyage aux Antilles
Mis à jour le 18/10/2013 à 21:36 - Publié le 18/10/2013 à 18:45
VIDÉO - Le ministre de l'Intérieur a dû changer ses plans et rentre plus rapidement à Paris.Sous la pression croissante de l'affaire Leonarda, Manuel Valls a finalement décidé d'écourter son déplacement aux Antilles, en faisant l'impasse sur l'étape de Saint-Martin, initialement prévue. Il devait atterrir samedi matin à Paris. «Le rapport de l'Inspection générale de l'administration sera remis demain matin tôt (samedi, NDLR), je me dois d'être à Paris. Nous en parlerons avec le président de la République et le premier ministre», a expliqué le premier flic de France depuis la Guadeloupe, avant son départ. «Il y a une attente à Paris, le ministre gère, ajoute-t-on dans son entourage. Ça va aller vite.» Pour ne pas le mettre en difficulté, l'Élysée et Matignon assurent que le ministre de l'Intérieur a pris lui-même la décision de rentrer. Mais Manuel Valls et François Hollande se sont entretenus à plusieurs reprises au téléphone depuis mardi. «Le retour est une décision collective», dit-on Place Beauvau. Quand l'affaire a éclaté, mardi soir, Manuel Valls avait pourtant décidé de maintenir son déplacement aux Antilles, pour ne pas dramatiser. Mais, en son absence, ses détracteurs ont laissé libre cours à leurs critiques. La ministre Cécile Duflot, qui s'était publiquement opposée à lui après ses propos sur les Roms («Seule une minorité cherche à s'intégrer», NDLR) buvait du petit-lait vendredi en estimant que le parcours de Leonarda était précisément «la démonstration de la capacité d'intégration». L'ensemble de la gauche s'embrase
D'autres l'ont attaqué plus ouvertement, comme Jean-Luc Mélenchon qui a carrément demandé sa démission. Et, en moins de deux jours, c'est l'ensemble de la gauche qui s'est embrasée, avec le ministre le plus populaire du gouvernement en ligne de mire. Ce qui a fait descendre des lycéens dans la rue pour demander le retour de Leonarda et, accessoirement, la démission de Manuel Valls. De quoi alerter le ministre de l'Intérieur sur les visées réelles de ces mobilisations lycéennes. «Il est très facile d'utiliser la générosité de la jeunesse pour l'orienter vers certains objectifs démagogiques, pour déstabiliser le ministre de l'intérieur», a prévenu Jean-Pierre Chevènement. Quelle qu'en soit l'issue, Valls perdra des plumes dans cette affaire. «Prisonnier de son succès, il ne s'est pas rendu compte que la petite Leonarda pouvait devenir un symbole, note un haut responsable PS. Maintenant, il est en difficulté. Il ne peut plus être le recours pour Matignon après les européennes, car ce serait un tollé à gauche.» Un poids lourd de la majorité renchérit: «Manuel est droit dans ses bottes. Il dit: “circulez il n'y a rien à voir, 70% des Français sont avec moi. Le problème c'est que les 30% restants sont à gauche”. Côté Valls, ses proches le défendent. «Certains ont voulu se donner une existence médiatique sur le dos du ministre, c'est irresponsable. Car au-delà de l'émotion, ils n'apportent aucune réponse», défend le député Carlos Da Silva. Un cadre socialiste ajoute: «Manuel Valls n'est pas populaire pour ce qu'il fait mais parce qu'il fait le boulot. Le cœur de sa popularité est là.» | |
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