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Royaume-Uni : Cameron fragilisé par le retour de la récession
Publié le 25.04.2012, 11h27 | Mise à jour : 13h50
ARCHIVES. La politique d'austérité draconienne adoptée par David Cameron est accusée par l'opposition travailliste d'avoir «tué la croissance» au nom d'une lutte acharnée contre les déficits.
Douche froide pour le gouvernement de David Cameron, qui a choisi la voie de l'austérité pour essayer de rétablir les finances publiques britanniques. Le Royaume-Uni a enregistré au début de cette année une contraction de son économie pour le deuxième trimestre d'affilée, retournant ainsi en récession.
Selon une première estimation officielle publiée mercredi, l'économie du pays s'est contractée de 0,2% au premier trimestre 2012, après une baisse de 0,3% au trimestre précédent. Le pays était sorti de la récession fin 2009, après cinq trimestres d'affilée de recul de l'économie durant la crise financière.
La plupart des analystes misaient pourtant sur une légère hausse de 0,1% du Produit intérieur brut, qui aurait évité au pays de se retrouver dans la même situation que des Etats de la zone euro comme l'Espagne ou l'Italie, entrés eux aussi en récession.
Accusé par les Travaillistes d'avoir tué la croissance
Cette contre-performance place le Premier ministre conservateur dans une situation difficile. La politique d'austérité draconienne adoptée par David Cameron est accusée par l'opposition travailliste d'avoir «tué la croissance» au nom d'une lutte acharnée contre les déficits. Mercredi, l'opposition a de nouveau parlé de «désastre».
Le ministre conservateur des Finances, George Osborne, a néanmoins promis de ne pas dévier de cette politique, la seule possible à ses yeux. De l'avis général, le gouvernement aura cependant du mal à tenir son objectif, pourtant modeste, d'une croissance de 0,8% pour 2012, ce qui impliquera des recettes moindres et des problèmes supplémentaires pour boucler le budget.
Dès l'annonce de ces mauvais résultats, la livre sterling est repartie à la baisse face à l'euro et au dollar. La Bourse de Londres a ouvert en revanche en légère hausse, gagnant 0,44% à 5,734,67 points vers 09H00 GMT (11 heures en France).
Par ailleurs, les finances publiques se sont à nouveau dégradées en mars, obligeant le gouvernement Cameron à un emprunt record de 18,2 milliards de livres (22,3 milliards d'euros).