Jamel Administrateur
Messages : 14896 Date d'inscription : 25/10/2011 Localisation : Lyon
| Sujet: Voyage au pays des mélenchonistes Lun 9 Avr - 9:03 | |
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Voyage au pays des mélenchonistes
Mis à jour le 06/04/2012 à 14:08 | publié le 05/04/2012 à 14:03
Jean-Luc Mélenchon, à Toulouse. Communistes, écologistes, bobos, cadres sup, abstentionnistes se retrouvent dans la candidature de Jean-Luc Mélenchon. À Toulouse, sur la place du Capitole, c'était une foule aussi impressionnante qu'à Lille Grand Palais, quelques jours plus tôt, et qu'à la Bastille à Paris. Depuis quelques semaines, une sorte de grâce s'est installée dans la campagne de Jean-Luc Mélenchon. L'ancien sénateur socialiste, en rupture de ban avec le PS depuis 2008, fait le plein partout où il passe. Aux communistes qui pouvaient se compter encore hier sur les doigts de la main sont venus s'agréger tous les déçus de la politique. «Voir la bête rare»Des écolos qui ne se retrouvent pas dans la campagne laborieuse d'Eva Joly. D'anciens militants du NPA ou de LO qui n'ont pas trouvé en Philippe Poutou ou Nathalie Arthaud les successeurs d'Olivier Besancenot et Arlette Laguiller qu'ils espéraient. Les altermondialistes se mêlent aux bobos qui lèvent le poing avec l'impression de s'encanailler. Les étudiants aux cadres sup et aux professeurs du public. «La rivière est sortie de son lit et n'est pas près d'y revenir», prévient le candidat du Front de gauche. Et effectivement, il commence à mordre aujourd'hui au-delà de l'électorat traditionnel de l'extrême gauche. À l'image de Jean-Luc, un architecte de 62 ans, qui admet qu'il votera Front de gauche, parce que Mélenchon «va redonner de la saveur au PS, comme un bouillon cube dans une marmite». «On va à ses meetings comme on va à la foire, voir la bête rare», s'agace le député écologiste Noël Mamère. Peut-être. Mais, comme le confie admiratif un conseiller de Marine Le Pen, le candidat du Front de gauche «est parvenu à transformer sa campagne en une mystique. Il pourrait lire l'annuaire que la foule l'acclamerait de la même manière». C'est le «Mélenshow». Une force d'attraction massive qui touche également les abstentionnistes. Ses meetings ont des allures de grands prêches télé-évangéliques. Comme s'il s'agissait d'abord de rééduquer les Français à la politique. «Enseignez-vous les uns les autres», lance-il, paraphrasant l'Evangile à Lille. Mélenchon le laïcard réussit même l'exploit, à Grigny, dans le quartier populaire de la Grande-Borne, de se faire applaudir par des femmes en niqab, comme Myriam ou Latifa. À quoi reconnaît-on ces néo-mélenchonistes, étrange tribu qui remplit les salles et rougit à vue d'oeil? À ce qu'ils doivent, pour chanter L'Internationale qui conclut les meetings tourner la tête vers les écrans géants afin de lire les sous-titres qui défilent! Pas dupes de la faible politisation de leurs nouveaux supporteurs, les équipes du Front de gauche ont anticipé ce karaoké géant. Mélenchon ne s'en offusque pas et prend tout. Rouge ou pas. De préférence ex-hollandais, pour mettre la pression sur ses anciens camarades du PS. Il lui manquait encore le vote des ouvriers. Il est en passe de le reconquérir par la grâce de Laurence Parisot, la patronne du Medef qui, voyant en lui cette semaine «un héritier de la Terreur», n'a rien trouvé de mieux que de lui accorder l'onction révolutionnaire qu'il sollicitait. Il n'en demandait pas tant pour contester à Marine Le Pen le vote ouvrier. | |
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Petrus.m
Messages : 1409 Date d'inscription : 26/10/2011 Age : 76 Localisation : Normandie
| Sujet: Re: Voyage au pays des mélenchonistes Lun 9 Avr - 10:16 | |
| Bonjour, Mélenchon creuse son sillon mais, après? S'il réussit, il lui faudra gagner une majorité à l'Assemblée, impossible pour l'instant. Il peut aussi servir de repoussoir chez les"bien pensants" puisqu'il prétend faire infléchir la politique libérale de Hollande et favorisera donc l'élection de Sarkozy. Si Sarkozy est élu, il sera celui qui aura fait battre la gauche, si Hollande est élu il fera pression pour la prise en compte de ses idées et brouillera les cartes. Mais vu la conjoncture, il ne sera pas suivi. Dans les deux cas, il sera perdant. Amicalement Pierre | |
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