Jamel Administrateur
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| Sujet: Déficit public : la Cour des comptes a «malheureusement» raison selon Ayrault Jeu 27 Juin - 16:53 | |
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Déficit public : la Cour des comptes a «malheureusement» raison selon Ayrault
Publié le 27.06.2013, 17h27 | Mise à jour : 18h08Face à des prévisions de recettes visiblement trop optimistes, le risque de voir le déficit déraper au-delà des 3,7% du produit intérieur brut (PIB) prévus dans le Programme de stabilité européen est grand, estime la Cour des comptes ce jeudi. Même le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a du reconnaître ce constat. Le couperet est tombé ce jeudi matin alors que la Cour des comptes rendait public son rapport sur le déficit public de la France: face à des prévisions de recettes visiblement trop optimistes, le risque de voir le déficit déraper au-delà des 3,7% du produit intérieur brut (PIB) prévus dans le Programme de stabilité européen est grand. Même le Premier ministre l'a reconnu plus tard dans l'après-midi, admettant que le constat de l'instance de contrôle était «malheureusement vrai du fait de l'absence de croissance». Mais «à la fin de l'année nous verrons», a tenté de rassurer Jean-Marc Ayrault lors d'un déplacement à Fort-de-France.
«La Cour des comptes est indépendante. Elle fait ses observations, elle donne son diagnostic, mais ce n'est pas elle qui fait la politique du gouvernement», a tempéré le Premier ministre. «C'est au gouvernement, avec le Parlement, de trouver les bonnes solutions». L'indispensable croissanceLa Commission européenne, le FMI et l'Insee ne sont guère plus optimistes. Si, comme ils le pensent, la croissance française était plus basse en 2013 que le taux de 0,1% prévu par le gouvernement, «le déficit public effectif pourrait se situer entre 3,8 et 4,1% du PIB» en fin d'année au lieu des 3,7% espérés par l'exécutif. Ce dimanche encore, le ministre de l’Économie et des Finances, Pierre Moscovici assurait dans le Grand Rendez-vous Europe1 - iTélé - «Le Parisien»-«Aujourd’hui en France» que «la croissance revient doucement, mais elle revient». «La réduction du déficit est nécessaire, mais il faut surtout se concentrer sur la croissance, la compétitivité», expliquait alors le patron de Bercy. Entre les exigences de réductions de déficit de l'Union européenne et les souhaits de la France, «il faut trouver un équilibre respectueux. [...] Il faut que la Commission européenne soit moins prescriptive», prévenait-il. Il y a quelques jours, François Hollande lui-même affirmait avoir pris les mesures nécessaires pour redresser la barre. L'extrême gauche rejette l'austéritéCôté extrême gauche, le rapport de la Cour des comptes est l'occasion de rappeler à l'ordre le gouvernement. «Les mobilisations de l'automne pour défendre les retraites sauront rappeler à François Hollande qu'il n'a pas été élu pour faire pire que Sarkozy», prévient le Parti de Gauche dans un communiqué. «Dans ce rapport, on retrouve tous les poncifs libéraux actuels: baisse des salaires, baisse des prestations sociales - hors minimas sociaux, cela doit être ce qui différencie une politique PS d'une politique UMP - baisse des pensions de retraite», défend le parti de Jean-Luc Mélenchon. «La Cour propose-t-elle d'arrêter avec cette politique d'austérité qui donne les résultats qu'elle dénonce?», interroge avec ironie le Parti communiste français. «Que nenni. Au mépris de toute logique, elle ne trouve pas autre chose à prôner que le renforcement des économies budgétaires: 28 Mds supplémentaires d'ici à fin 2015 ! (...) La lutte contre les déficits publics par la baisse de la dépense publique et la hausse de la fiscalité sur les ménages, pour répondre aux diktats des marchés financiers, alourdit la pression sur la consommation et réduit les capacités de création de richesses du pays», accusent les communistes dans un communiquer avant de lancer: «Gracieusement, le PCF et le Front de gauche tiennent à la disposition de la Cour des comptes leurs propositions». | |
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