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Bayrou exhorte le «peuple» à «résister» pour son premier meeting
Publié le 19.01.2012, 22h31 | Mise à jour : 23h01 Pour son premier meeting François Bayrou a planté le décor. Porté par les sondages, le troisième homme de 2007, et candidat du MoDem à la présidentielle, a lancé jeudi soir au Kursaal de Dunkerque (Nord), un appel au «peuple» en lui demandant de «résister».
Pour son premier meeting François Bayrou a planté le décor. Porté par les sondages, le troisième homme de 2007, et candidat du MoDem à la présidentielle, se sent pousser des ailes et a lancé jeudi soir au Kursaal de Dunkerque (Nord), un appel au «peuple» en lui demandant de «résister».
Résistance répété à plus de 20 reprises, populaire, les occurrences de ces thèmes majeurs du candidat centriste n'auront échapper à personne, une preuve de plus qu'ils ne seront pas l'apanage du FN et du Front de gauche dans la campagne. «D'habitude, j'essaie de fuir les grands mots, a-t-il reconnu devant 1 300 personnes, mais, là, je parle en père de famille, au nom de tous les pères et de toutes les mères de famille (...) au nom des jeunes qui sont là et des jeunes qui viendront: nous avons entre les mains le destin de la France». l'ancien prof de lettres n'a pas hésité à utiliser des références littéraires pour nourrir son discours et notamment un rappel des «Quatre cavaliers de l'Apocalypse» qui sont aujourd'hui d'après lui : «le chômage, la chute du pouvoir d'achat, les déficits et la dette».
«A l'enlisement, nous allons résister; à l'appauvrissement, nous allons résister; à la fuite des activités, nous allons résister; aux compromissions, nous allons résister; aux privilèges excessifs et indus, nous allons résister; à l'illettrisme, nous allons résister; à l'argent roi, nous allons résister; à l'affaiblissement, nous allons résister», a-t-il notamment déclaré.
«L'injure suprême : "populiste"»Pour satisfaire sa démonstration, Bayrou n'a pas hésité à puiser dans son expérience personnelle. Déplorant que «l'injure suprême dans le monde politique, ce soit devenu "populiste"», Bayrou, qui a «grandi dans un tout petit village des Pyrénées» où «il n'y avait pas de nobles ni de bourgeois» et qui est le fils d'un homme à qui on parlait «comme à un bouseux», a revendiqué de «parler au nom» des «petits, des obscurs, des sans-grade».
le candidat MoDem a retrouvé un thème plus classique en fin de meeting pour se présenter encore une fois comme une alternative crédible au «gros» parti. Il a appelé le «peuple» à refuser de se laisser «enfermer» dans «le choix éternel» entre le candidat de l'UMP -Nicolas Sarkozy- et celui du PS -François Hollande-, affirmant qu'une «majorité de Français» ne voulaient ni de l'un ni de l'autre».
En outre, a-t-il insisté, qualifier Marine Le Pen pour le second tour, c'est «garantir la victoire de l'autre candidat». Sous-entendu: si lui se qualifie pour le 6 mai, il gagnera.
«Si on veut le changement, il faut que ce soit un changement républicain", a-t-il dit en plaidant pour sa paroisse et en assurant que, "la question de la majorité législative», s'il s'installe à l'Elysée, sera «toute simple». «S'il y a un nouveau président, il y aura une majorité nouvelle, ouverte, centrale».