Présidentielle : Bayrou candidat pour 2012

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Présidentielle : Bayrou candidat pour 2012

Mettant fin à un vrai-faux suspense, le leader centriste a annoncé hier qu’il avait décidé d’être candidat à l’élection présidentielle.

Publié le 25.11.2011, 07h46


Plateau de TF 1, hier soir. Arrivé troisième en 2007, François Bayrou, le président du MoDem, est à nouveau candidat pour la présidentielle en 2012.

Comme en 2002 et en 2007, François Bayrou sera candidat à l’élection présidentielle de 2012. Le président du MoDem l’a annoncé hier sur TF1 au cours de l’émission « Paroles directes ». Plus exactement, il a répondu « oui » à la question de savoir s’il avait « décidé d’être candidat pour 2012 », précisant qu’il officialiserait cette candidature dans la semaine du 5 décembre.

A la dernière présidentielle, le chef centriste était arrivé troisième. Fort de son score supérieur à 18%, l’ancien « troisième homme » avait refusé d’appeler à voter pour Nicolas Sarkozy ou Ségolène Royal… malgré les avances de la candidate socialiste qui avait tenté de le rallier lors de l’entre-deux-tours. Cette fois, à 60 ans, et bien qu’il ne soit crédité que de 5 à 7 % des intentions de vote selon les instituts de sondage, il compte bien « tout faire pour être présent au second tour », comme il l’a indiqué mercredi au congrès des maires.

Pourquoi cette déclaration en deux temps? En fait, en confirmant hier ce qui était en fait un secret de Polichinelle, François Bayrou prend de vitesse son rival centriste Hervé Morin, qui doit, lui, lancer sa candidature officielle dimanche en Normandie. Pas question pour Bayrou de laisser ainsi filer son ancien lieutenant, qui l’avait abandonné au lendemain du premier tour de 2007 pour se rallier à Sarkozy et créer le Nouveau Centre (NC). Depuis lors, Bayrou, qui n’a quasiment plus de troupes (trois députés dont lui-même en tout et pour tout, les autres ex-UDF ayant rejoint le NC), campe sur cette position d’indépendance et a multiplié les critiques virulentes contre le chef de l’Etat… sans épargner non plus la gauche.

Reste que, pour 2012, la défection de Jean-Louis Borloo, l’absence totale d’effet Morin — qui plafonne à 1% dans les sondages — et le renoncement probable de Dominique de Villepin lui laissent un véritable espace au centre. François Bayrou, qui espère aussi séduire les électeurs UMP modérés déçus par Nicolas Sarkozy, a pilonné hier soir le bilan du président sortant. « Si vous prenez la situation du pays, aucun des chapitres qui font le souci des Français ne s’est amélioré en cinq ans », a-t-il martelé en énumérant « la sécurité, l’immigration, la santé économique du pays ».