WEB - GOOGLE - SPORT > Football > Ligue 1 > PSG La fête du PSG vire au fiasco
Mis à jour le 13/05/2013 à 23:58 - Publié le 13/05/2013 à 20:38
La cérémonie de remise du trophée de champion de France aux joueurs du Paris SG, sur le parvis du Trocadéro, a été totalement ternie ce lundi. Dans la foulée, la mini-croisière sur la Seine a été annulée. Il y a eu 30 blessés légers et 21 interpellations.
Une si longue attente, un tel fiasco. 19 ans que le Paris-Saint-Germain attendait pour ça. La grande fête programmée sur le parvis du Trocadéro, où les joueurs parisiens, sacrés champions de France dimanche soir à Lyon (0-1), devaient être fêtés par leurs supporters et recevoir leur trophée de champion de France, a tourné court lundi après-midi. Par la faute de quelques poignées de supporters parisiens, ou se présentant comme tels. Affrontements avec les CRS, vitrines et véhicules vandalisés (l'une d'elle a été incendiée) au pied de la tour Eiffel : l'image est terrible pour le PSG... A 21 heures, le calme était revenu sur la place du Trocadéro, rouverte à la circulation, mais en contrebas, des supporteurs continuaient à faire face aux forces de l'ordre sur le pont menant à la Tour Eiffel. Un groupe aurait même pillé un autobus de touristes. Il y a eu 30 blessés légers (dont 3 chez les forces de l'ordre) et 21 interpellations, selon Bernard Boucault, le préfet de police de Paris, qui a ajouté :
«Il n'y aura plus de manifestation festive sur la voie publique pour le PSG.» Face à l'ampleur des incidents, le club a annulé la mini-croisière que devaient faire les joueurs sur la Seine pour saluer leurs supporteurs et exhiber leur trophée.
Retour place du Trocadéro dans l'après-midi. Alors que la foule s'était rassemblée dès 16h30 sur le parvis et que les joueurs et le staff parisien cheminaient en bus à impériale depuis le Parc des Princes, l'attente a visiblement été trop longue pour certains. Quelques personnes ont profité de la présence d'un échafaudage sur la devanture du palais de Chaillot pour l'escalader et grimper sur le monument faisant face à la Tour Eiffel. L'un d'entre eux a ensuite déployé une banderole sur laquelle on pouvait lire «Liberté pour les ultras». D'autres brandissaient des fumigènes, engendrant inévitablement un épais nuage de fumée.
L'arrivée des joueurs, peu après 19 heures, soit environ une demi-heure en retard par rapport au programme, n'a pas vraiment calmé les esprits. Loin de là... Et l'on a rapidement craint de graves débordements. Face à cette situation très tendue, selon notre journaliste présent sur les lieux (
«Le drame a été évité de peu», assure-t-il), la cérémonie de remise du trophée a dû être écourtée. Pas de remise de médaille devant le public et un « Hexagoal » transmis à la va-vite par Frédéric Thiriez, le président de la Ligue, à Thiago Silva, le capitaine parisien, qui l'a ensuite tout aussi rapidement fait passer à ses coéquipiers. David Beckham, Zlatan Ibrahimovic et leurs coéquipiers ne seront restés que cinq minutes sur la scène avant de quitter les lieux en catimini.
« La tour (d'échafaudage)
va tomber, on ne peut pas accueillir les joueurs dans ces conditions», a annoncé le speaker qui avait auparavant appelé au calme.
Les incidents ont alors continué et le podium installé pour l'occasion pour la presse a été complètement envahi avant que quelques personnes ne s'en aillent défier les CRS qui s'étaient déployés devant la scène. Jets de projectiles et insultes ont alors fusé avant que les forces de l'ordre ne procèdent à plusieurs charges pour tenter de disperser tout le monde. Malgré ces incidents, qui ont grandement terni l'image que voulait offrir les propriétaires qatariens du club en organisant cette célébration devant la Tour Eiffel et non au Parc des Princes, Bertrand Delanoë minimisait les débordements.
«C'est dommage qu'il y ait eu une poignée de perturbateurs, les débordements ont été contenus, la fête n'a pas été gâchée», a commenté le maire de Paris. Tous les (vrais) supporters parisiens ne partagent sans doute pas son avis…