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JO. L'escrime française se déchire après le fiasco de Londres
Publié le 05.08.2012, 13h44 | Mise à jour : 14h55
La bérézina française en escrime lors des JO de Londres a mis en lumière les luttes intestines de la Fédération française.
En escrime, il se passe plus de choses dans les coulisses que sur la piste. La France termine ses Jeux olympiques sans la moindre médaille dans la discpline. Une première depuis les JO de 1960 à Rome.
Au terme de la défaite des Bleus (39-45), ce dimanche matin face aux Etats-Unis, dès leur premier tour du tournoi de fleuret masculin par équipes, le président de la Fédération française d’escrime, Frédéric Pietruszka, s’est dédouané en chargeant ses athlètes mais surtout l’opposition à sa personne qui prépare les élections fédérales de 2013. « J’avais demandé lors d’un comité directeur que l’on privilégie l’aspect sportif et que l’on observe la trêve olympique car il y a une campagne électorale, explique le champion olympique 1980. Ce n’est pas moi qui ait déstabilisé l’équipe de France mais les gens qui ont essayé de me nuire ainsi qu'aux élus de la fédération. Ces gens-là assumeront leurs responsabilités. » Qui vise-t-il ? « Vous connaissez l’opposition que je rencontre au sein de la Fédération. Ces personnes se reconnaitront. Une fédération qui est déstabilisée par des questions de personne, cela peut rejaillir inévitablement maintenant. Mais je fais la part des choses. Les athlètes ne vivent pas les luttes politiques, ils sont dans leur cocon.»
Non citée mais clairement visée, Isabelle Lamour, l’épouse de l’ancien double champion olympique de sabre, actuel député de Paris et commentateur des épreuves d'escrime sur France télévisions. Présente à Londres, Isabelle Lamour a pu réagir à ces accusations de déstabilisation : « je trouve dommage que le président n’assume pas sa part de responsabilité.» Pour mémoire, Frédéric Pietruszka avait fustigé après les épreuves individuelles, le «manque d’engagement» de certains tireurs...
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Le Péchoux : « Beaucoup de choses doivent changer » Ambiance tendue entre les escrimeurs également après cette nouvelle désillusion en fleuret par équipes. « Ce sont les pires Jeux olympiques. C'est dommage de se retrouver là-dedans, rage Erwann Le Pechoux, le dernier relayeur français. On a l'impression qu'on ne s'est pas battu, qu'on n'a pas fait le boulot alors que l'état d'esprit était bon malgré tout ce qu'on peut en penser».
Interrogé sur la contre-performance de son coéquipier Victor Sintes qui a fait basculer le match en encaissant neuf touches d'affilée, Le Pechoux s'agace. « Je n'ai pas envie de parler de lui, coupe-t-il. Ca fait plusieurs fois...» Ambiance.
« Si on n'y arrive pas en individuel et par équipes, c'est qu'il doit bien y avoir quelque chose qui ne va pas. Il y a beaucoup de choses qui doivent changer, poursuit Le Péchoux. En 2005, on se voyait tout beau. Depuis ça ne fait que baisser. C'est vrai que les autres nations montent, mais il y d'autres raisons. Ils ont des moyens qu'on n'a pas, un état d'esprit qu'on n'a pas »