WEB - GOOGLE - Actualité > Santé
Coronavirus : deux nouveaux cas suspects détectés
Publié le 10/05/2013
INFOGRAPHIE - Selon les résultats des analyses transmis dans la nuit de vendredi à samedi, les trois premiers cas suspects se sont révélés négatifs. Deux autres personnes sont en revanche toujours sous surveillance.
Les résultats des tests sont tombés dans la nuit. Les trois cas déclarés suspects vendredi de contamination par le nouveau coronavirus nCoV, proche de celui du Sras, sont négatifs. En revanche, deux nouveaux cas ont été placés sous surveillance ces dernières heures dans l'entourage du patient atteint. Un ex-voisin de chambre du malade doit ainsi procéder à «des examens complémentaires», a indiqué le ministère de la Santé. Il est actuellement hospitalisé et isolé en service d'infectiologie au CHRU de Lille.
Samedi matin, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, en visite au CHRU de Lille, a annoncé la découverte du cinquième cas. «Des prélèvements ont été effectués dont nous connaîtrons les résultats en fin de journée», a-t-elle expliqué. Il s'agit «d'un homme, relativement jeune», qui est actuellement «chez lui», a complété le professeur Benoît Guéry, chef du service d'infectiologie du CHRU de Lille. Les symptômes qu'il présente étant «peu inquiétants», il n'a pas fait l'objet de prise en charge hospitalière, a ajouté le professeur.
Pour l'instant, le seul cas confirmé est un homme de 65 ans ayant séjourné à Dubaï du 9 au 17 avril. Les premières contaminations humaines se sont déclarées courant 2012 en Arabie saoudite, un pays frontalier des Émirats arabes unis. Le patient, déjà atteint d'une maladie chronique, a d'abord été hospitalisé le 23 avril à l'hôpital de Valenciennes pour des troubles digestifs. Il a ensuite été transféré le 29 avril dans le service de réanimation de l'hôpital de Douai, où sont apparus des troubles respiratoires entraînant son isolement le 2 mai, puis au CHRU de Lille dans la nuit de mercredi à jeudi quand son état a nécessité une assistance extracorporelle que seul le centre régional pouvait prodiguer. Placé en chambre d'isolement, il se trouvait vendredi dans un «état très sérieux mais stable», selon l'ARS.
Suivi «heure par heure»Après cette découverte, des recherches ont été conduites auprès de son entourage, ainsi que dans les hôpitaux dans lesquels il avait séjourné.
Dans un premier temps, un médecin du centre hospitalier de Valenciennes, âgé de 35 ans, le voisin de chambre du patient dans cet établissement, un homme d'une cinquantaine d'années, et une infirmière du centre hospitalier de Douai ont donc été mis sous surveillance. Ces trois patients présentaient des symptômes respiratoires relativement légers et, en l'absence de traitement efficace, n'auraient pas reçu de médicaments particuliers. Mais compte tenu de la possibilité de transmission du virus d'homme à homme, ils avaient été placées en isolement - au service d'infectiologie de l'hôpital de Tourcoing pour le médecin et au CHRU de Lille pour l'autre patient et l'infirmière.
Le coronavirus se manifeste par une infection respiratoire aiguë entraînant fièvre, toux, essoufflement et difficultés à respirer. Certains patients contaminés ont aussi développé une insuffisance rénale aiguë et d'autres atteintes viscérales de type péricardite, indique le ministère de la Santé.
Au total, une centaine de personnes ayant été en contact avec le malade nordiste ont été identifiées par les autorités sanitaires françaises, qui les suivent «heure par heure», selon la directrice adjointe de l'ARS du Nord-Pas-de-Calais, Sandrine Segovia-Kueny. La période d'incubation est évaluée à dix jours, mais les informations sur ce virus dans le monde restent très parcellaires. Selon l'Institut de veille sanitaire, la transmission de l'infection interhumaine est très vraisemblable mais ce mode de contamination n'est «pas important». Il est en outre impossible de dire à l'heure actuelle si la mortalité restera supérieure à 50 %, comme le laissent apparaître les 18 décès sur 33 cas actuellement comptabilisés dans le monde. Le Sras (syndrome respiratoire aigu sévère), dont le nCoV est une variante, avait causé il y a dix ans près de 800 morts dans le monde.
Le ministère de la Santé a mis en place un numéro vert (
0800.13.00.00, du lundi au samedi de 9 heures à 19 heures) pour répondre aux questions du public. En cas d'infection respiratoire après un séjour dans la péninsule arabique, le ministère conseille de consulter son médecin ou d'appeler le Centre 15 en signalant ce voyage.