Jamel Administrateur
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| Sujet: «Mur des cons» : la lettre au vitriol du SM à Christiane Taubira Sam 27 Avr - 8:47 | |
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Mis à jour le 26/04/2013 à 21:57 - Publié le 26/04/2013 à 18:59 La garde des Sceaux, Christiane Taubira. Dans une lettre ouverte, le Syndicat de la magistrature accuse la garde des Sceaux, dont il est pourtant proche, d'avoir «cédé à la pression» et de remettre en cause son droit «à l'expression privée d'une opinion».
Loin de vouloir calmer le jeu, le Syndicat de la magistrature (SM) passe à l'offensive. Dans une lettre au vitriol adressée vendredi à la garde des Sceaux, publié par le site internet Rue89, le SM dénonce la décision de Christiane Taubira de saisir le Conseil supérieur de la magistrature dans l'affaire du «mur des cons». Un mur découvert dans ses locaux, qui cloue au pilori plusieurs personnalités publiques. L'attaque épistolaire est d'autant plus cinglante que le syndicat en question exerce une réelle influence sur la politique de la ministre, dont plusieurs conseillers sont issus du SM. Dans son courrier, le syndicat, par la voix de sa présidente, Françoise Martres, critique d'abord la pratique du journaliste «qui filme en cachette l'intérieur d'un local syndical privé à l'insu de ses occupants», celle «d'un site en ligne (Atlantico, ndlr), proche de la droite la plus dure, qui décide de diffuser ces images qu'il sait soustraites», et enfin celle de la droite «prompte à instrumentaliser cette ‘révélation' à des fins bassement politiciennes pour décrédibiliser ceux qui combattent avec force leurs idées depuis des années». «Amalgame» et «violation de la sphère privée»Le syndicat s'en prend ensuite directement à la ministre, qui avait dénoncé un «acte malsain», «une action malheureuse». Il l'accuse d'avoir «cédé à la pression», «de vouloir réglementer la liberté d'opinion des syndicalistes» ou encore «de définir les standards de l'affichage autorisé dans les locaux syndicaux». Le SM parle encore de «violation de la sphère privé», rappelant que le «devoir de réserve» que réclame Christiane Taubira «ne s'applique qu'à l'expression publique des magistrats et qu'en tout état de cause, elle ne constitue ni une obligation au silence, ni une obligation de neutralité.» L'accusant encore d' «amalgame», Françoise Martres, conclut son courrier par cette formule acide: «En plus de 40 années de combats pour les droits des magistrats et les libertés publiques, le Syndicat de la magistrature a dû faire face à de multiples tentatives visant à l'empêcher de s'exprimer. Vous venez de vous inscrire dans cette longue tradition, nous le regrettons vivement.» Le «mur des cons» signerait donc le divorce entre la ministre et le syndicat, dont elle partage pourtant les attentes, comme la suppression de la peine-plancher ou de la rétention de sûreté. Sur ce mur découvert dans la «salle principale du local syndical» par un «juge apolitique et non syndiqué», selon le site Atlantico, sont affichés les portraits de plusieurs personnalités publiques -hommes politiques, journalistes, patrons de presses, membres d'associations… L'affaire a provoqué un tollé, notamment du côté de l'opposition, largement représentée sur ce tableau. Après un temps d'hésitation, la ministre de la Justice a elle aussi condamné cette initiative, jusque dans l'Hémicycle. Le CSM, saisi, devra ainsi apprécier s'il y a eu «manquement à la déontologie» de la part du SM. Quoi qu'il en soit, à ce rythme-là, Christiane Taubira aura vite gagné sa place parmi les «cons» qui tapissent ce fameux mur. | |
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