La nouvelle chaîne El Magharibia porte parole de « Ali Belhadj » et du FIS ?

La nouvelle chaine El Magharibia porte parole de « Ali Belhadj » et du FIS ?


Le criminel Ali Belhadj, N° 2 de l'ex-FIS de triste mémoire

13 janvier 2012

H. Mahmoud



Tout à l’heure, c’était au tour de l’ordonnateur et premier instigateur de la guerre civile ayant entrainé la mort d’une centaine de milliers d’Algériens, d’avoir eu les privilèges du direct sur la nouvelle chaine Magharibia qui a surgi du néant dit-on.

En donnant la parole à ces « criminels », non seulement la confirmation de ce qui a été dit et colporté par différentes sources sur les tenants et aboutissants de la création de cette chaine devient réelle d’une part mais aussi une insulte à tous les téléspectateurs Algériens qui ont cru à l’impartialité et liberté d’expression de cette chaine.D’aucuns pensent que cet acte est sciemment préparé par des forces occultes en l’autorisant à s’exprimer en toute liberté et mettant de coté dix années de terreur et d’assassinats prémédités.Es ce la menace comme l’a si bien dit notre ami Djillali T. faut-il choisir entre un belhadj prêt à récidiver (en quelques paroles, il n’a pas changé d’un iota de 1989) pour une autre décennie plus noire à cause de l’Internet et Facebook ou tout simplement accepter l’état actuel des choses avec tout ce que cela s’en suit?Beaucoup d’enjeux restent à définir pour le commun des citoyens Algérie pris dans un trou noir sans fin et surtout pour celui qui a vécu dans le noyau de la terreur, celui qui s’y trouvait dans une contrée bien éloignée des forces de sécurité, au milieu d’une « bande de hors-la-loi » qui n’y voyaient que châtiment et passage à l’arme blanche à toute parole inverse ou « ami du système ».

Faut-il continuer à espérer des réformes qui tardent à venir en ces temps où la vitesse de redéploiement des médias vient de battre tous les records et risque de dépasser les réflexions lentes d’el Mouradia ?

Faut-il attendre encore six longs mois où tout peut basculer, l’Algérien étant imprévisible, il l’a déjà démontré à maintes reprises ou faut-il chambouler, dans l’immédiat, tout le système ? le mettre à découvert et toute la corruption qui va avec ?

Une autre question me chagrine : Et qui me dit que cette chaine n’est pas commanditée par le système lui-meme ?

L'ex-FIS rate son retour audiovisuel

Jeudi 05 Janvier 2012

Par Amira SOLTANE

Après Al Maghribya, l'ex-FIS vient de lancer à partir de Londres la chaîne satellitaire Rachad TV, et cela après une première tentative avortée en juin. Dirigée par une coalition d'opposants, dont Mourad Dhina, ancien responsable du bureau exécutif de l'ex-FIS au début des années 2000 et résidant actuellement en Suisse. Rachad TV était avant tout un site Internet qui diffusait des vidéos contre le pouvoir algérien et qui appelait à la désobéissance en livrant des conseils de comportement non violent dans les manifestations, calqués sur ceux des altermondialistes lors des grands sommets internationaux.

«La Tunisie a été le déclencheur du printemps arabe'', cela pourrait être un très bon exemple pour l'Algérie», déclarait au mois de décembre Abdullah Anas, membre du Fis, cité par l'agence Reuters. Mais cette contre-attaque audiovisuelle arrive en retard car à quelques mois des législatives, cette télévision ou même celle du fils de Abassi Madani, toutes financées par des fonds qataris, n'auront aucun impact politique sur la décision populaire algérienne. Même les vidéos de Ali Benhadj diffusées sur YouTube ne sont pas visionnées par les Algériens: c'est dire que le discours islamiste des années 1990 ne fait plus recette. A l'époque, l'ex-FIS qui disposait d'un quotidien, El Mounkid, et qui avait atteint le million d'exemplaires, n'avait pas l'ambition de lancer sa propre télévision. Le passage sans censure et en direct de Abassi Madani dans l'émission «Face à la presse» et le succès qui s'en est suivi, avaient convaincu les cadres du parti islamiste de ne pas lancer une télévision privée, d'autant qu'après sa victoire politique aux communales et législatives il suffisait seulement de récupérer la télévision, de changer les gens et la politique au 21 boulevard des Martyrs. Mais après l'annulation des élections et l'interdiction du parti de Abassi Madani, les cadres de l'ex-Fis étaient convaincus qu'il fallait avoir sa propre télévision pour lancer son propre discours et diffuser ses propres images. Ils reprochaient notamment à l'Entv de ne pas avoir diffusé les images d'Ali Benhadj arrivé au siège de l'Entv en tenue militaire et puis arrêté ensuite.

Aujourd'hui, et surtout après le 11 septembre, l'ex-FIS a raté le train de la liberté d'expression et surtout celle de la transparence et l'islamisme politique, qui faisait tant le succès dans le passé, ne fait plus recette aujourd'hui dans les foyers algériens, surtout après la tragédie nationale avec plus de 200.000 morts. Croire que les islamistes vont revenir au pouvoir aidés par la Révolution arabe est une utopie car le paysage politique algérien très divisé et la carte médiatique sont largement défavorables aux islamistes de l'ex-FIS. Son retour audiovisuel est vraisemblablement perdu.