Jamel Administrateur
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| Sujet: Interdits de lancer leur propre parti : Les salafistes en embuscade Ven 12 Avr - 8:00 | |
| Actualité
Jeudi, 11 Avril 2013 09:50
Interdits de lancer leur propre parti : Les salafistes en embuscade
Des salafistes algériens Par : Rédaction Nationale
Longtemps restés dans une quasi-clandestinité, les salafistes algériens profitent du Printemps arabe pour s’exprimer et s’affirmer au grand jour. Leur activisme, qui se limitait aux mosquées et dans certaines manifestations de rue, s’étend désormais à la politique. Une demande, en bonne et due forme, pour la création d’un parti salafiste, a été déposée auprès du ministère de l’Intérieur. Ce dernier l’a rejeté mais les initiateurs du projet de parti ne désespèrent pas.Emmenés par Abdelfettah Hamadache Zeraoui, un ancien militant du FIS dissout, ils multiplient leurs sorties sur le terrain, notamment aux côtés des manifestants, comme c’est le cas pour les chômeurs du Sud, présentement. Ces “néo-Fissistes” ne disposent, toutefois, pas de la bénédiction du père spirituel des salafistes algériens, Cheikh Mohamed-Ali Ferkous, avec qui leurs rapports sont très tendus, se livrant une bataille par médias interposés. Le leader spirituel des salafistes n’est pas d’avis à ce que les salafistes entrent dans l’arène politique, alors que Zeraoui et ses fidèles pensent, au contraire, que Ferkous a peur d’affronter le pouvoir. S’il faut ajouter à ces deux tendances, la branche salafiste armée, qui croit que seul le “djihad” constitue le vrai combat politique, la mouvance salafiste a du mal à se trouver une voie. Mais en dépit du fait qu’ils soient interdits de créer un parti, pour le moment, les salafistes constituent, quand même, une force de mobilisation qui pourra jouer l’arbitre, notamment chez les prétendants islamistes lors de l’élection présidentielle. Celui qui parviendrait à convaincre les leaders salafistes pourrait compter sur leurs réseaux dans les mosquées. Ce qui n’est pas du tout négligeable. Mais, au-delà du scrutin présidentiel, où les salafistes auront leur mot à dire, d’une façon ou d’une autre, il y a lieu de s’interroger sur le devenir de cette mouvance, qui vient bousculer, à la fois, les partis islamistes légalistes, et le pouvoir, dans la mesure où elle parvient à s’incruster dans la société et qu’elle est omniprésente. Phénomène de mode ou véritable force politique en devenir ? Tout dépendra de l’évolution politique du pays après la présidentielle de 2014. A. B. | |
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