Jamel Administrateur
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| Sujet: Elections législatives : Les islamistes en embuscade Sam 5 Mai - 8:57 | |
| Ouest-Tribune Le Premier Quotidien de l'Oranie Samedi 05 Mai 2012Elections législatives :
Les islamistes en embuscadeC’est la grande question qui agite tous les observateurs et au cœur de toutes les spéculations. Les islamistes algériens, dans leurs diverses déclinaisons, seront-ils en mesure de remporter l’élection? Confortés par le succès des islamistes en Tunisie et au Maroc, les formations islamistes algériennes, au nombre de sept, ne cachent pas leur optimisme et leur rêve d’une victoire.
«Notre alliance sera la première force politique de la future Assemblée populaire nationale (APN)», s’enorgueillit-on au MSP à la veille du scrutin. «Les électeurs islamistes participeront au vote. Au cours de la campagne électorale, ils étaient mobilisés. Nos adversaires, qui ont peiné à remplir les salles, vont pâtir de la défection de leurs électeurs», affirme Kamel Mida, porte-parole du MSP. Même optimisme affiché par Fatah Rebia, du mouvement Ennahda, et Hamlaoui Akouchi, d’El Islah, qui ont décidé de créer une alliance avec le MSP, baptisée «alliance pour l’Algérie verte». Considéré comme un radical et dont le parti, le Front pour la justice et le développement (FJD), agréé récemment, ne s’est pas compromis avec le pouvoir, Abdallah croit aussi à sa bonne étoile. «Si les élections se tiennent dans la transparence, les partis islamistes gagneront les élections», répète-t-il à satiété. Pourtant, aux yeux de nombreux observateurs, même parmi la mouvance islamiste, ne sont pas de cet avis. «La probabilité qu’ils remportent une victoire écrasante aux prochaines législatives est quasi-nulle car ils sont divisés», soutenait récemment le sociologue, Nacer Djabi. Louisa Hanoune, responsable du PT, rappelle que les Algériens sont traumatisés par la décennie noire et ne sont plus désormais disposés à revivre le même cauchemar. A cela s’ajoute, à ses yeux, le fait que des partis islamistes aient participé déjà au pouvoir, comme le MSP et Ennahda. Le Premier ministre Ahmed Ouyahia partage cette vue. «Le peuple algérien a payé le prix lourd», martèle régulièrement Ouyahia. Le secrétaire général du FLN, qui avait prédit un score des islamistes entre 35 et 40 %, soutient, pour sa part, que l’Algérie a vécu «l’expérience en 1991 et que l’Histoire ne se répètera pas». Si l’on prend en considération également le fait que l’inflation de partis risquerait d’éparpiller les voix, autant dire qu’une victoire écrasante des islamistes est écartée. Mais rien n’est moins sûr dans un pays imprévisible. | |
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