Jamel Administrateur
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| Sujet: Elections législatives : Les Algériens au Canada risquent de ne pas voter Mer 7 Mar - 4:43 | |
| ÉLECTIONS LÉGISLATIVES :
Les Algériens au Canada risquent de ne pas voter
Mercredi 07 Mars 2012
La communauté algérienne établie au Canada risque fort bien de ne pas pouvoir voter à l’occasion des élections législatives du 10 mai. Une décision du gouvernement canadien, datée d’octobre 2011, interdit l’organisation des opérations électorales au sein des ambassades et consulats. 13 000 Algériens risquent de ne savoir que faire de leurs cartes d’électeur.
Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) -Le gouvernement algérien, qui déploie de colossaux efforts à convaincre les électeurs à aller massivement aux urnes, a des soucis supplémentaires à se faire, et des plus cruciaux, s’agissant de la communauté nationale établie à l’étranger. Et c’est le Canada qui, pour l’instant, contrarie le plus ses desseins électoraux. En effet, une décision du gouvernement canadien, prise en octobre 2011, interdit l’organisation des opérations électorales dans les enceintes des ambassades et des consulats. Cette mesure s’applique uniquement aux scrutins législatifs. Le secrétaire d’Etat chargé de la Communauté nationale à l’étranger, Halim Benattallah, qui a informé de cette mesure, hier, à l’occasion d’une conférence de presse au siège du ministère des Affaires étrangères, fonde l’espoir que le gouvernement canadien revienne sur cette décision. Une décision qu’il a dit ne pas comprendre, tant est que, a-t-il estimé, le vote au niveau des ambassades et des consulats ne porte aucunement atteinte à la souveraineté du gouvernement canadien. «Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a reçu l’ambassadeur du Canada à Alger. Les consultations vont se poursuivre et nous espérons parvenir à sensibiliser le gouvernement canadien sur la question », a-t-il affirmé, non sans afficher son étonnement de ce que le gouvernement canadien, qui a émis le vœu de participer à la supervision des élections législatives, interdise en même temps à la communauté algérienne au Canada de voter. Mais quelle solution de substitution si le gouvernement, en dépit de tout, venait à maintenir sa décision ? «Les alternatives sont à l’étude. C’est prématuré pour en parler », a coupé court Benattallah. Près de 400 observateurs étrangers attendus
Le secrétaire d’Etat chargé de la Communauté nationale à l’Etranger a informé que l’Algérie a accepté une des exigences émises pas l’Union européenne pour l’envoi d’une mission d’observation du scrutin du 10 mai prochain, à savoir la liberté de déplacement sans autorisation préalable des autorités algériennes. Quant aux épaisseurs des missions des observateurs attendues, Benattallah a fourni une estimation : 120 observateurs pour l’Union européenne, 200 observateurs pour l’Union africaine et 100 observateurs pour la Ligue arabe. Côté ONG, Banattallah a fait mention de la Fondation Carter et du NDI qui ont émis le souhait de venir mais qui attendent le rapport des précurseurs de l’UE. Cachets sur passeports et justifications de séjour
Les Algériens peuvent-ils un jour voyager sereinement, sans avoir à en fournir la preuve aux ambassades étrangères leur ayant délivré le visa ? Cesseront-ils un jour de se tenir le ventre au niveau des PAF de crainte de se voir apposer un cachet sur leur passeport ? Avant-hier, le secrétaire d’Etat chargé de la Communauté nationale à l’étranger s’est entretenu autour de ces questions avec l’ambassadeur d’Italie et le consul général de France à Alger. «On leur a fait part de nos préoccupations et on attend leurs réponses», a dit Benattallah. Selon lui, le cachet que les Italiens apposent sur les passeports algériens n’est aucunement justifié, encore moins la lutte contre l’émigration clandestine. Le secrétaire d’Etat, qui dit avoir abordé la question avec l’ambassadeur d’Italie à Alger, pense qu’une «décision sera prise à l’occasion de la visite prochaine à Alger du ministre italien des Affaires étrangères». S’agissant de la disposition du consulat de France qui demande aux Algériens détenteurs de visa de fournir la preuve de leur voyage dans l’Hexagone, Halim Benattallah a estimé que «certains services consulaires outrepassent leurs prérogatives». S. A. I. | |
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