Affaire Carlton : «Dodo la saumure» à nouveau libre

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Affaire Carlton : «Dodo la saumure» à nouveau libre

Publié le 10.01.2012, 16h27 | Mise à jour : 21h15


Ypres (Belgique), mardi soir. Dominique Alderweireld, alias «Dodo la saumure», a été remis en liberté.

Dominique Alderweireld, alias «Dodo la saumure», est à nouveau libre. La chambre des mises en accusation de Gand a décidé mardi de le remettre en liberté, sans condition et sans paiement d'une caution. Ce Français de 62 ans, établi en Belgique, dont le nom a été cité dans l'affaire du Carlton de Lille, inculpé par la justice belge de trafic d'êtres humains, est incarcéré depuis début octobre à Ypres, dans le nord du pays. Il devait quitter la prison «en fin de journée», selon son avocat Me Margulis. Son procès pour proxénétisme devant le tribunal correctionnel de Tournai, dans le cadre d'une affaire distincte, a été renvoyé au 1er mars 2012.

Le 29 novembre, la chambre du conseil de Courtrai, une juridiction d'instruction, avait déjà décidé sa remise en liberté, assortissant toutefois cette décision du versement d'une caution de 75 000 euros. Dominique Alderweireld et ses proches n'ont toutefois pas réussi à réunir cette somme et l'auto-proclamé «roi des salons de massage» avait interjeté appel de cette décision.

«Sa remise en liberté ne présente plus de risque pour l'enquête»

«La décision de maintenir ou non en détention M. Alderweireld était examinée chaque mois. Cette fois, nous avons estimé que sa remise en liberté ne présentait plus aucun risque pour l'enquête qui est toujours en cours à Courtrai et à Lille», a déclaré l'avocat général du parquet général de Gand, Dominique Debrauweren, cité par La Voix du Nord sur son site internet. «Le fait que la justice belge ait finalement reconnu que M. Alderweireld était détenu pour pas grand-chose est un soulagement», a commenté Me Margulis.

«Dodo» avait été interpellé près de Courtrai (nord) le 1er octobre dernier, alors qu'il rentrait d'Espagne avec sa compagne et deux jeunes femmes ayant vocation à travailler dans l'un des établissements qu'il tient en Belgique, où la prostitution, bien que formellement interdite par le code pénal, est tolérée par la justice.

Fournir des prostituées n'est pas son job

En décembre dernier, il avait déclaré aux policiers enquêtant sur l'affaire de proxénétisme en lien avec l'hôtel Carlton de Lille, où le nom de DSK était cité, qu'il n'avait «jamais fourni de prostituées» en France, selon ses avocats.

«Il répète que son rôle se cantonnait à exploiter des établissements de prostitution» en Belgique, déclarait l'un de ses avocats, Sorin Margulis. Lorsque M. (René) Kojfer (NDLR: chargé des relations publiques du Carlton, mis en examen et écroué pour proxénétisme) lui a téléphoné pour lui dire qu'il avait un client, ou une relation plutôt, qui était désireuse de rencontrer des prostituées de chez lui en France, il lui a dit, extrêmement clairement, que ce n'était pas son job, (...) qu'il n'avait aucune intention de participer à quoi que ce soit en France», a-t-il affirmé.

Deux femmes, une dénommée Jade et la compagne de «Dodo», Béatrice Legrain, ont participé à des parties fines auxquelles aurait notamment pris part l'ancien directeur général du FMI Dominique Strauss-Kahn, mais «pas sur la sollicitation de M. Alderweireld», a ajouté Me Margulis. [/b]