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DSK peut s'exprimer sur l'affaire du Carlton
Mis à jour le 30/05/2012 à 20:30 | publié le 30/05/2012 à 19:35
Rien n'empêche désormais Dominique Strauss-Kahn de donner publiquement sa version des faits.
La justice a levé la mesure qui interdisait à l'ancien patron du FMI de parler aux médias de cette affaire, dans laquelle il est mis en examen pour proxénétisme aggravé en bande organisée.Mis en examen le 26 mars pour proxénétisme aggravé en bande organisée dans l'affaire dite du Carlton de Lille, Dominique Strauss-Kahn n'a jamais pu s'en expliquer publiquement. Il le pourra désormais: l'interdiction faite à l'ancien directeur du FMI d'en parler dans la presse a été levée mercredi par la chambre d'instruction de la cour d'appel de Douai.
Cette mesure d'«interdiction d'entrer en contact avec tout organe de presse» à propos de la procédure en cours s'inscrivait dans le cadre du contrôle judiciaire imposée à DSK depuis sa mise en examen. Ses avocats n'avaient depuis cessé de contester cette mesure. «Nous sommes dans l'interdiction de parler du dossier dont vous ne cessez de parler», avait déploré Me Henri Leclerc devant la presse, jugeant qu'il s'agissait d'une atteinte à «la liberté d'expression», «vexatoire et inutile». Dominique Strauss-Kahn s'était rendu en personne le 23 mai devant les magistrats pour demander la levée de cette disposition.
«Un premier désaveu juridique»L'ancien ministre a donc été entendu sur ce point. À sa demande, la chambre de l'instruction a également «précisé les noms des témoins avec lesquels l'interdiction d'entrer en contact est maintenue». Les autres mesures de son contrôle judiciaire restent en vigueur, notamment le versement d'une caution de 100.000 euros.
«Nous sommes très satisfaits que cette atteinte aux libertés fondamentales soit réparée», s'est réjouie mercredi une avocate de DSK, Me Frédérique Baulieu. Cette décision représente «un premier désaveu juridique, et je pense qu'il y en aura d'autres sur le fond» du dossier, a ajouté son confrère Me Richard Malka, estimant que «l'on peut et l'on va peu à peu (...) dans ce dossier (...) revenir à une analyse juridique stricte».
Rien n'empêche donc désormais Dominique Strauss-Kahn de donner publiquement sa version des faits. C'est ce qu'il avait fait, au 20 heures de TFI le 18 septembre 2011, au sujet de l'affaire du Sofitel et des accusations de Tristane Banon. «Ce qui m'a blessé le plus, c'est que toute ma vie a été présentée comme si, parce que j'ai eu du pouvoir, les relations avec les femmes devaient passer par ce rapport de pouvoir. J'ai du respect pour les femmes, je comprends leurs réactions», avait-il alors déclaré.