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La cigarette, le plus grand des dangers pour la santé
Publié le 01/03/2013
On ne peut passer sous silence les effets très toxiques du tabagisme chez les femmes, plus particulièrement lorsqu'elles attendent un enfant.
On estime qu'un tiers des cancers en France sont dus au tabac. Près de 30 % de la mortalité dite prématurée, c'est-à-dire avant 65 ans, peut aussi lui être attribuée.
Nous vivons une époque paradoxale qui s'alarme à juste titre des risques réels et connus liés à la pilule mais qui reste de marbre ou presque face aux dangers du tabac: 73.000 morts annuels, des dizaines de milliers de cancers du poumon, d'infarctus, d'insuffisance respiratoire…
Aujourd'hui, la population est particulièrement sensible à la question des risques sanitaires: le bisphénol A a été interdit après une évaluation uniquement expérimentale. Les parabènes également, sans réelle raison, mais au nom du principe de précaution. Les antennes-relais sont mises en cause périodiquement, alors qu'aucun décès ne leur a jamais été imputé. Le Mediator a fait la une des journaux pendant un an, parce que ses effets secondaires avaient été cachés et qu'il aurait provoqué de 500 à 2000 décès en 33 ans.
Les dangers du tabac sont régulièrement mentionnés, certes, mais de manière banalisée, sans jamais vraiment émouvoir, ni les décideurs, ni les politiques, ni l'Assurance-maladie. Comme si tout cela était normal. Pourtant dans l'échelle des facteurs de risque auxquels la population est exposée, le tabac est le plus toxique sans aucun doute. On estime qu'un tiers des cancers en France sont dus au tabac. Près de 30 % de la mortalité dite prématurée, c'est-à-dire avant 65 ans, peut aussi lui être attribuée.
De plus en plus de fumeusesLe tabac n'est pas responsable seulement d'une augmentation de la mortalité. Le chiffre des décès, impressionnant en soi, masque en réalité les centaines de milliers de personnes dans notre pays, handicapées du fait d'une insuffisance respiratoire grave, d'une artérite des membres inférieurs, ou d'une maladie chronique due au tabac.
Sur le plan du cancer, il est à l'origine chaque année de 30.000 cancers du poumon, En outre, il favorise celui de la bouche, de la gorge, du pancréas, de la cavité nasale, du pharynx, de l'œsophage, de l'estomac… L'alcool ayant à ces niveaux, un effet multiplicateur sur le risque. La vessie est l'autre grande cible du tabac: les fumeurs ont cinq fois plus de risque de développer une tumeur de cet organe.
Plus mal connu de la population est l'impact du tabac sur les maladies cardio vasculaires : 15.000 décès par infarctus chaque année seraient la conséquence d'une addiction à la cigarette. Le tabac est particulièrement impliqué dans les infarctus des jeunes, avant 45 ans. Cinq cigarettes par jour augmentent le risque de 38 %, deux paquets quotidiens le majorent de 900 %!
Les mécanismes sont connus: l'air inhalé de la cigarette contient, entre autres, du monoxyde de carbone qui prend la place de l'oxygène au niveau de l'hémoglobine, créant à chaque bouffée, une micro-asphyxie et un spasme artériel… Les mêmes mécanismes sont responsables de l'artérite des membres inférieurs: le patient ne peut plus marcher longtemps, est obligé de s'asseoir de plus en plus souvent, et finit par souffrir même au repos… Dans notre pays, 800.000 personnes en souffrent, 5000 sont amputées chaque année: le tabac est le principal facteur de risque.
Il n'y a pas beaucoup de publicité n'ont plus sur la broncho-pneumopathie chronique obstructive, une autre complication fréquente et grave. Près de 800.000 individus en sont atteints en France, 90 % à cause du tabac. Cette maladie commence comme une banale bronchite, évolue vers un essoufflement puis, dans les formes les plus sévères, (100.000 sujets concernés) impose de se déplacer avec une bouteille d'oxygène, sans laquelle le patient étouffe.
Enfin, on ne peut passer sous silence les effets très toxiques du tabagisme de la femme enceinte sur l'enfant qu'elle porte. «C'est en France que les Européennes fument le plus pendant la grossesse, expliquent les députés Jacquat et Touraine. Cela retentit très défavorablement sur les indicateurs de périnatalité…»