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Fillon et Copé s'accordent sur un nouveau vote en septembre
Mis à jour le 17/12/2012 à 06:36 | publié le 16/12/2012 à 17:12
François Fillon et Jean-François Copé.
Chaque camp pose cependant ses conditions. Le président proclamé de l'UMP exige l'abandon du référendum des parlementaires, prévu mardi, et la dissolution du groupe dissident RUMP. L'ancien premier ministre souhaite la mise en place d'une direction paritaire.Vers une sortie de crise à l'UMP? Alors que les négociations entre fillonistes et copéistes bloquaient ces derniers jours sur la date de l'organisation d'un nouveau vote, un compromis semble se dessiner. Jean-François Copé, qui refusait jusqu'alors d'envisager un nouveau scrutin avant les municipales de 2014, se dit prêt, dimanche, à revoter en septembre 2013.
«C'est une date à mi-chemin entre mars 2013, comme le voulait initialement François Fillon, et mars 2014, comme l'avait proposé M. Copé», explique l'entourage du député maire de Meaux, qui prétend que ce pas en avant est fait «dans un souci d'apaisement». Le nouveau vote auquel est désormais prêt le député maire de Meaux se situerait «en dehors de la session parlementaire» et aurait «l'avantage d'éviter de prendre en otage les parlementaires», souligne-t-on chez les copéistes. L'élection serait ainsi achevée au début de la nouvelle session du Parlement, le 1er octobre 2013.
La date avait déjà été évoquée dans le document de synthèse rédigé sous l'égide de Jean-Pierre Raffarin, qui s'est entretenu en fin de semaine avec des représentants des deux camps.
Copé veut éviter le référendum des parlementairesDans un communiqué, François Fillon s'est «félicité» que son rival ait accepté l'organisation d'un nouveau vote «dans un délai raisonnable». «La raison a enfin prévalu (...) C'est une grande victoire pour les militants qui réclamaient qu'une solution démocratique soit trouvée à la crise démocratique que traverse le mouvement», écrit l'ancien premier ministre.
Si Jean-François Copé lâche du lest, il n'en exige pas moins certains gages de la part des fillonistes. Avant toute chose, le président contesté de l'UMP souhaite l'abandon du référendum des parlementaires UMP sur l'organisation d'un nouveau vote au printemps, prévu mardi. Une consultation proposée par Bernard Accoyer, qui risque de tourner à l'avantage de François Fillon, qui compte de nombreux soutiens au Parlement. Dimanche soir, l'ex-président de l'Assemblée assure que le référendum n'aura pas lieu si l'accord Copé-Fillon est finalisé d'ici mardi.
Les fillonistes restent prudentsLes copéistes réclament également la dissolution du groupe dissident RUMP, formé par les fillonistes. «La réunification des groupes parlementaires UMP pourra être effective dès qu'un conseil national aura acté le processus en cours», répond François Fillon dans son communiqué. Le député de Paris, qui propose qu'un bureau politique se réunisse dès le début de la semaine, pose lui aussi ses conditions. Il exige l'installation, dès janvier 2013, d'une «direction paritaire ouverte à toutes les sensibilités de l'UMP» et d'un comité de sages chargé de réfléchir à une réforme des statuts «pour assurer un processus électoral irréprochable».
Selon son entourage, François Fillon devrait également exiger que le président de l'UMP, s'il est candidat à l'élection, se place en réserve dès le début de la nouvelle campagne et qu'une haute autorité soit chargée de diriger le processus électoral.
Si Jean-François Copé se dit «résolument confiant» dans un accord, les fillonistes affichent leur prudence. «Il y a une vraie avancée pour l'UMP, mais tout n'est pas réglé», indique sur Twitter le député Jérôme Chartier, porte-parole de l'ancien premier ministre. Son collègue Lionel Tardy prévient: «Le principe d'un nouveau vote en 2013 semble enfin acté ... mais pas signé! A suivre ...»