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Polémique sur le féminisme : Carla Bruni-Sarkozy répond
28.11.2012, 14h39 - Mise à jour : 23h34 Les propos de Carla Bruni sur le féminisme dans Vogue provoquent l'ire des internautes sur Twitter.
Les déclarations de Carla Bruni-Sarkozy dans «Vogue» où elle estime «qu'on n'a pas besoin d'être féministe dans (sa) génération» lui valent des centaines de répliques de femmes outrées sur Twitter.
Mercredi soir, l'ex-Première dame est revenue sur des propos «maladroits» qui «tradui(sen)t mal (s)a pensée». Interrogée par Elle.fr, elle explique qu'elle n'a «personnellement jamais ressenti le besoin d’être activiste féministe».
«Osez le féminisme!» lance le hashtag #ChereCarlaBruni«Il y a des pionnières qui ont ouvert la brèche. Je ne suis pas du tout militante féministe. En revanche, je suis bourgeoise», assure l'épouse de l'ancien chef de l'Etat dans le numéro de «Vogue» de décembre/janvier. Dénonçant ces propos, le mouvement «Osez le féminisme!» a rapidement invité les utilisateurs de Twitter à lui répondre avec le hashtag #ChereCarlaBruni: «Toi-aussi, explique à Carla Bruni pourquoi ta génération a besoin du féminisme!»
«On aura besoin du féminisme tant qu'un mec passant sur le trottoir te guidera spontanément pour faire ton créneau», a posté la comédienne Isabelle Mergault sur son compte (@IsaMergault), parmi une déferlante d'autres messages d'inconnus.
«75.000 femmes majeures violées en France/an suffisent à me convaincre que ma génération a besoin du féminisme», a posté @ClaireS_C de "Osez le féminisme!", parmi les messages les plus retweetés.
«Vous êtes une vraie bourge, finalement ne vous manque que l'intelligence pour saisir l'indécence de vos propos» a posté la journaliste Muriel Cousin (@MurielCousin), la compagne de l'humoriste Stéphane Guillon qui met en scène les spectacles de ce dernier.
La leçon de féminisme de Najat Vallaud-Belkacem
Interrogée mercredi matin par Le Lab Europe 1 pendant le compte-rendu du Conseil des ministres, Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement et ministre des Droits des femmes, a estimé pour sa part : «On a besoin que tout le monde soit féministe. Le féminisme, c'est un combat pour l'égalité des sexes, pas pour la domination d'un sexe sur l'autre».
Pour la députée européenne et ancienne ministre Corinne Lepage, «tant qu'il n'y aura pas de femmes à la BCE
(NDLR: Banque Centrale Européenne), on aura besoin de féminisme, #ChereCarlaBruni».
«#ChereCarlaBruni, tant que nos fils n'auront pas droit de jouer avec des poupées, j'aurai besoin du féminisme!», estime @MarineCrnlis, une «twitteuse» belge. Pour @Koxynelle qui se présente comme mère célibataire, «tant qu'il y aura des métiers d'hommes et des métiers de femmes, ma génération aura besoin de féminisme».
«J'ai choisi de m'engager ailleurs»Mercredi soir, Carla Bruni s'est expliquée à Elle.fr. Comprenant «tout à fait» que ses propos ont pu choquer, elle déclare que la phrase est «très maladroite et traduit mal ma pensée». Selon elle, la phrase «aurait dû être rédigée ainsi : "Je n’ai personnellement jamais ressenti le besoin d’être activiste féministe"».
«J'imagine que je le suis si être féministe c'est revendiquer la liberté. Mais je ne le suis pas si cela veut dire être engagée de façon active dans le combat que certaines mènent encore aujourd'hui», poursuit-elle, ajoutant qu'elle a choisi de s'engager ailleurs, «dans la lutte contre le Sida et, à travers ma Fondation, dans le soutien à l'accès à la culture et à l'éducation pour tous». Et de préciser : «j'ai à maintes occasions, soutenu la cause des femmes et que je continuerai à le faire à chaque fois que cela me semble utile et justifié»