Anti-sarkozysme, sorties incognito : Carla Bruni-Sarkozy se confie

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Anti-sarkozysme, sorties incognito : Carla Bruni-Sarkozy se confie

Publié le 05.04.2012, 09h34 | Mise à jour : 10h48


Carla Bruni-Sarkozy se livre ce jeudi, prenant la défense de son époux, dénonçant la gauche caviar et racontant ses sorties incognito.

L'action de son mari, la gauche caviar, sa vie de Première dame, ses sorties discrètes... Carla Bruni-Sarkozy se confie longuement ce jeudi dans les colonnes du Nouvel Observateur. Si elle se défend de faire de la politique, elle raconte son expérience aux côtés de son époux président de la République et rappelle les réformes qu'il a menées. Elle se livre, aussi, sur sa vie privée, entre sorties incognito et perruques dans le métro.

La politique : «Les gens semblent aimer Nicolas».

Carla Bruni-Sarkozy dénonce «la sempiternelle croisade anti-Sarkozy» d'une partie de la presse et défend l'action de son mari à la présidence de la République, dans une interview publiée ce jeudi dans le Nouvel Observateur. «Sur le terrain, je ne ressens pas d'agressivité, les gens semblent aimer Nicolas. L'anti-sarkozysme est un phénomène d'élite parisienne», affirme l'épouse du chef de l'Etat, soulignant qu'elle l'accompagne dès qu'elle peut dans ses déplacements de campagne.

«Dans le cas de Nicolas, ce qui est bien fait est vite oublié, ou parfois littéralement zappé. Et ce qui l'est moins est éternellement ressassé», dit-elle, soulignant qu'elle ne voit pas la presse «s'acharner ainsi sur M. Hollande». Carla Bruni-Sarkozy pointe également les différences entre «les leçons données» par la gauche et la réalité. Elle épingle au passage «la gauche caviar», rappelant «un article sur la maison d'enchères achetée par Laurent Fabius avec une liste d'amis à couper le souffle, de grands financiers, le patron de HSBC, de Morgan Stanley ou de la banque Rothschild».

Son rôle de Première dame : «À côté de Mme Pompidou, je suis Lady Gaga !».

Quant à son rôle dans la campagne, Carla Bruni-Sarkozy assure que «les Français élisent un homme, pas un couple. Nicolas m'a toujours dit que la campagne était faite à 98% par le candidat, seul. Les gens n'apprécient pas l'intervention de l'épouse, quelle qu'elle soit. C'est une affaire de place. Rester à sa place est très important surtout quand cette place est si visible».

Concernant ses actions bénévoles, l'épouse du chef de l'Etat souligne qu'il n'y a rien de ridicule à se consacrer à des «bonnes oeuvres», comme elle le fait et comme le faisait en son temps l'épouse de Georges Pompidou. «A part ça, à côté de Mme Pompidou, avec mon expérience des médias, je suis Lady Gaga !», affirme-t-elle.

Si Nicolas Sarkozy est réélu en mai, prévient-elle, elle entend faire «davantage» pour les femmes confrontées à la violence ou à la précarité, notamment au travers de sa fondation. Si le président candidat est battu, «il tirerait un trait, car il n'est pas un homme de demi-mesure», dit-elle, tout en se déclarant convaincue «qu'il sera réélu».

Ses sorties incognito : «Avec une perruque, personne ne me reconnaît dans le métro».

Interrogée sur le poids que peut représenter le rôle de Première dame, Carla Bruni-Sarkozy confie qu'elle est «depuis l'âge de 20 ans, bien séparée de son image publique. (...) Si je n'avais pas eu l'expérience de l'exposition médiatique, cela aurait été plus dur. La notoriété ne me pèse pas, et puis je me déguise au sens propre comme figuré. Avec une perruque, personne ne me reconnaît dans le métro. Récemment, on a encore fouillé mon sac au Musée de la Marine».

L'épouse du chef de l'Etat reconnaît toutefois que sa vie a changé, mais cela ne l'empêche pas «d'aller au concert de Dylan». Et de préciser, fière, que le chanteur a voulu rencontrer son mari et que c'est ainsi, grâce à son «homme», qu'elle a pu le croiser !