Florange : Hollande veut poursuivre les discussions avec Mittal

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Florange : Hollande veut poursuivre les discussions avec Mittal

Publié le 27.11.2012, 09h56 | Mise à jour : 20h29


François Hollande s'entretient mardi après-midi avec l'industriel Lakshmi Mittal à l'Elysée, au sujet de l'avenir du site de Florange, en Moselle.

Le PDG du groupe ArcelorMittal, Lakshmi Mittal, a été reçu mardi par François Hollande à l'Elysée pour évoquer l'avenir du site sidérurgique de Florange (Moselle). Rien n'a filtré à l'issue de l'entretien qui a duré près d'une heure. Lakshmi Mittal a quitté l'Elysée comme il y était arrivé, en toute discrétion, par une porte dérobée. Le chef de l'Etat a seulement fait savoir qu'il voulait que les discussions se poursuivent «jusqu'au terme du délai qui avait été convenu pour trouver un éventuel repreneur», c'est-à-dire jusqu'à la fin de la semaine.

Hollande a évoqué la nationalisation du site

Les deux hommes s'étaient déjà rencontrés au début de l'affaire, il y a un peu moins de deux mois. Mais à quatre jours du délai imparti pour trouver des repreneurs pour le site de Florange, le ton a changé. Chacune des parties a durci sa position. D'un côté, le groupe ArcelorMittal souhaite fermer la filière chaude (production d'acier brut) du site et conserver les autres installations de transformation de l'acier. De l'autre, le gouvernement, qui n'a pas trouvé de repreneur pour la seule filière chaude mais qui a reçu deux offres pour l'ensemble du site, menace désormais de nationaliser temporairement Florange pour le revendre dans le périmètre souhaité.

Prêt au bras de fer, le président de la République a soutenu mardi l'hyptohèse avancée par le ministre du Redressement productif de nationaliser provisoirement le site. «La nationalisation fait partie du sujet de la discussion», a déclaré François Hollande avant la rencontre.

L'Elysée compte sur le soutien d'une partie de la droite

Ces dernières heures, l'avenir de Florange avait tourné à la guerre des mots entre Arnaud Montebourg et la famille de l'industriel. Lundi matin, le ministre du Redressement productif lançait ainsi dans les colonnes des «Echos» : «Nous ne voulons plus de Mittal en France parce qu'ils n'ont pas respecté la France». Des propos à peine relativisés dans l'après-midi lorsqu'il a assuré ne plus vouloir des «méthodes» du géant indien de l'acier. A cette attaque en règle, les membres de la famille Mittal ont répondu dans les colonnes du «Monde», en se disant «extrêmement choqués».

«Il est peu vraisemblable que Mittal accepte de céder l’ensemble du site», explique-t-on à l’Elysée. Dans ce cas, la nationalisation temporaire de Florange «fait partie des scénarios envisagés.» Et l'entourage de François Hollande d'ajouter : «Le débat sur la nationalisation ne nous fait pas peur». L’Elysée est même convaincu de pouvoir compter pour cet «acte de patriotisme économique» sur le soutien d’une partie de la droite.

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Montebourg rencontre les syndicats mercredi

Le ministre du Redressement productif recevra mercredi à 18 heures des élus locaux et des représentants syndicaux pour faire le point sur le site mosellan de Florange. «On y va pour essayer d'avoir des réponses, maintenant est-ce que (Arnaud Montebourg) sera en mesure de nous en donner ? C'est une autre question, mais en tout cas, il pourra nous donner la tendance», juge Edouard Martin, délégué syndical CFDT à Florange.

«On espère que le délai (pour le dépôt des candidatures de reprise des hauts-fourneaux, ndlr) va être reporté. On croit, on pense que Montebourg n'a pas été aussi loin dans ses propos s'il n'a pas un atout dans sa manche, mais on garde les pieds sur terre, ça ne serait pas la première fois qu'on prendrait une douche froide», ajoute le délégué.

Une cinquantaine de sidérurgistes de Florange feront le déplacement devant Bercy, et une poignée d'entre eux comptent même camper devant le ministère dans la soireé pour «maintenir la pression» jusqu'à vendredi soir. Dans l'après-midi, une délégation de sidérurgistes assistera par ailleurs à la séance de questions d'actualités à l'Assemblée nationale, à laquelle se prêtera le ministre.

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VIDEO. Florange : Hollande envisage la nationalisation

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