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UMP : Jean-François Copé revendique à nouveau la victoire
Publié le 19.11.2012 à 08h08 • Mis à jour le 19.11.2012 à 08h59
Au siège de l'UMP, rue de Vaugirard à Paris, dimanche 18 novembre.
La nuit a été courte, mais plusieurs lieutenants de Jean-François Copé et de François Fillon ont occupé les matinales des radios, lundi 19 novembre, pour commenter l'incroyable scrutin de l'UMP, dont la victoire a été revendiquée, des heures après la clôture du vote, par les deux intéressés.Jean-François Copé revendique à nouveau sa victoire
Jean-François Copé persiste et signe : il a gagné.
"J'attends sereinement quel a commission de validation des opérations électorale confirme [ma victoire]", a-t-il expliqué sur RMC. M. Copé a ouvertement accusé le camp adverse d'avoir bourré certaines urnes :
"Il y a eu, constats d'huissiers à l'appui, un nombre important de votes, notamment dans les Alpes Maritimes. Cela concerne trois ou quatre bureaux. Il y a plus de bulletins de vote dans l'urnes que d'émargements d'électeurs, ça s'appelle du bourrage d'urnes. (...) Je crois que les tricheurs doivent regretter d'avoir triché, parce que cela met dans l'embarras leurs propres amis."Nadine Morano en plein déni Nadine Morano (copéiste), qui était invitée sur Europe 1 en même temps qu'
Eric Ciotti (bras droit de Fillon). Pour Mme Morano, c'est le déni :
"Le couac vient des instituts de sondages et des observateurs qui disaient que Fillon avait gagné", a-t-elle assuré, jugeant Copé vainqueur de l'élection interne. L'ancienne députée a revendiqué une bonne organisation. Malgré les queues dans certains bureaux,
"ça s'est passé dans la bonne humeur", a-t-elle dit. Elle a vertement critiqué François Fillon qui
"regrettait qu'on annonce des résultats, en annonçant des résultats". Eric Ciotti : "L'UMP est en difficulté"Eric Ciotti, plus réaliste, a regretté qu'il fût impossible de désigner un vainqueur.
"C'est tout du moins un dysfonctionnement, qu'une formation comme la nôtre ne puisse désigner son président", a-t-il regretté, accusant immédiatement le camp adverse : le problème, estime ce soutien de l'ancien premier ministre, vient du fait que
"celui qui était en charge d'organiser le scrutin était aussi candidat" – M. Copé est en effet secrétaire général de l'UMP.
Plus prudent que Mme Morano, M. Ciotti a revendiqué quelques centaines de voix d'avance pour son champion, mais a assuré qu'il attendait les résulats de la Cocoe, la commission de contrôle interne de l'UMP.
"Cette étroitesse du résultat impose la sérénité. L'UMP est en difficulté. Pas de langue de bois pour prétendre le contraire. [La situation] exige propos rassembleurs."Bernard Accoyer veut une "instance collégiale"Un peu plus tôt, le filloniste
Bernard Accoyer avait lancé un appel au calme et plaidé pour qu'une
"instance collégiale" soit désisgnée
"pendant quelques jours". "Les tensions légitimes qui sont apparues doivent être mises de côté en attendant la proclamation statutaire des résultats par la commission de contrôle. Laissons-la effectuer son travail", a l'ancien président de l'Assemblée nationale.
"Il faut que tout le monde s'apaise, nous devons cela à nos militants", a-t-il insisté.
Alain Juppé critique "l'obsessession de 2017"L'ancien premier ministre
Alain Juppé, qui n'avait pas ouvertement pris position, a écrit un billet courroucé sur son blog :
"Tout au long de la campagne, il s'est moins agi de l'avenir de l'UMP que de celui de deux protagonistes obsédés par l'échéance de 2017. Il faut sortir de cette situation lamentable si l'on veut éviter l'éclatement de notre parti, à un moment où la France a plus que jamais besoin d'une opposition pugnace et intelligente."