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Bruni juge «improbable» le retour en politique de Sarkozy
Mis à jour le 24/10/2012 à 23:15 | publié le 24/10/2012 à 22:28
Nicolas et Carla Sarkozy en juin dernier.
Dans une interview à un magazine féminin, Carla Bruni évoque aussi la façon dont elle a vécu la défaite du 6 mai et donne un conseil à Valérie Trierweiler. Morceaux choisis.Elle était restée silencieuse depuis son départ de l'Élysée en mai dernier. C'est terminé. Carla Bruni-Sarkozy a donné au magazine féminin
Elle, qui sort jeudi, une longue interview. L'ancienne première dame y aborde des sujets personnels (régime, chirurgie esthétique, maternité, son nouvel album), mais aussi des questions plus politiques.
• Un retour en politique de Sarkozy «improbable» Pour l'épouse de Nicolas Sarkozy, cette rumeur relève d'un «emballement médiatique qui n'a rien à voir avec la réalité». «Son retour me semble improbable. Mon mari tourne la page de trente ans de vie politique, trente ans de passion. Il se reconstruit ailleurs. Il n'aime que l'avenir.» Prudente, elle ajoute toutefois: «Je ne suis pas une experte des mouvements de la vie politique. C'est lui qui verra, c'est les Français qui verront.»
Interrogée sur sa vie quotidienne depuis qu'elle a quitté l'Élysée, elle la résume d'un adjectif: «plutôt cool», et de trois mots: «la maison, les enfants, l'album», dont la sortie est prévue au printemps et dont une seule chanson sera consacrée à l'ancien président de la République.
• Son vécu du 6 mai Carla Bruni se dit «stupéfaite» que les Français aient choisi de faire sans «l'énergie, la vision et l'humanité» de son époux. L'ex-chef de l'État a confié aux enfants «qu'il était important de connaître l'échec, qu'il était primordial d'y faire face», raconte-t-elle. Nicolas Sarkozy aurait notamment mis en garde ses proches sur «l'attitude des gens, qui allait être différente». L'ancienne première dame avoue «avoir appréhendé en tant que citoyenne la défaite, mais avoir craint sa victoire en tant qu'épouse et pour la santé de son mari».
• Son bilan de première dame à l'Élysée Évoquant «quatre ans et demi exceptionnels», elle confie être «arrivée à l'Élysée pleine d'enthousiasme et de curiosité». Son passé d'artiste ne la préparait peut-être pas aux arcanes du milieu politique, mais son habitude de la vie publique «l'a beaucoup aidée». Avouant «avoir eu peur de décontenancer» en arrivant d'un tout autre monde, elle dit avoir eu à cœur de «faire (son) devoir: accompagner le président et représenter son pays lorsqu'il avait besoin (d'elle)».
• Ses conseils à Valérie Trierweiler Carla Sarkozy et Valérie Trierweiler lors de la passation de pouvoirs à l'Élysée en mai dernier.
Carla Bruni avoue avoir de la sympathie pour celle qui a pris sa place à l'Élysée. Interrogée sur l'affaire du tweet, elle dénonce «une curée médiatique». «Elle n'avait simplement pas mesuré la différence entre avant et après, et c'est normal. Elle est journaliste, c'est son métier de donner son opinion. Elle a très bien compris où elle se trouvait, à présent.» Même prudence sur le choix de la compagne de François Hollande de rester journaliste. «C'est complexe: pour ses confrères et pour elle vis-à-vis de ses confrères. Parce que, même culturel, le journalisme est censé être un contre-pouvoir.»
Pressée de distiller quelques conseils, Carla Bruni-Sarkozy parle de son expérience et de la plus grande simplicité, selon elle, à être l'épouse légitime du chef de l'État que sa compagne. Un mariage entre Valérie Trierweiler et François Hollande? «Peut-être que je me trompe et que leur choix est moderne, mais, pour ma part, j'ai senti un apaisement véritable de l'inquiétude générale à mon égard lorsque j'ai épousé Nicolas.» «C'est à travers cet engagement intime que, curieusement, j'ai trouvé ma place dans la vie publique», assure l'ancienne mannequin.