WEB - GOOGLE - Actualité > Les affaires DSK
Claude Guéant évoque un contrôle de DSK au Bois de Boulogne en 2006
Publié le 03.12.2011, 21h02 | Mise à jour : 04.12.2011, 09h33 Claude Guéant revient sur l'affaire du Sofitel, rejetant toute théorie du complot et évoquant même un contrôle de DSK au bois de Boulogne en 2006.
Claude Guéant se lâche. Le ministre de l'Intérieur revient dans «Le journal du dimanche» sur l'affaire DSK, évoquant pour la première fois publiquement un contrôle policier de Dominique Strauss-Kahn «au bois de Boulogne» à Paris en 2006 et qualifiant de «foutaises» la «théorie du complot». «L’acharnement de Claude Guéant contre DSK est suspect», estime dimanche, le député PS de Paris, Jean-Christophe Cambadélis, proche de Dominique Strauss-Kahn.
«Oui, j’ai entendu parler de cette histoire au cours de laquelle monsieur Strauss-Kahn avait été contrôlé au bois de Boulogne» par les policiers lors d'un «contrôle de routine», ajoutant que ce n'était «quand même pas la faute de la police s’il était là-bas ce soir-là!».
La théorie du complot ? «Fantasmes et foutaises»Interrogé sur la théorie du complot, mise en avant cette semaine par le biographe de DSK Michel Taubmann Claude Guéant ne décolère pas : «Quand je lis que, sous prétexte que Dominique Strauss-Kahn a égaré son téléphone, on brode toute une théorie du complot, je suis interloqué. Dominique Strauss-Kahn n’était pas espionné par la police française ! C’est scandaleux de le prétendre aujourd’hui», déclare le ministre.
La théorie du complot est revenue sur le devant de la scène avec l'enquête de l'Américain Edward Epstein et «Affaires DSK, la contre-enquête», le livre du biographe Michel Taubmann.
A propos du Sofitel, Claude Guéant assure avoir «appris (l')arrestation dans la nuit et, le lendemain matin, je me suis assuré que le président de la République avait bien été informé». «Ce qui était le cas. Point. Imaginer que nous ayons pu appeler la justice américaine relève du fantasme pur et simple», dit-il, n'imaginant pas «que quiconque soit assez sot pour entreprendre une action de ce genre».
«Fantasmes et foutaises»Dans son ouvrage Michel Taubmann affirme que le procureur de New-York était sur le point de remettre DSK en liberté sous caution après sa garde à vue mais qu'un un coup de téléphone aurait remis en cause cet accord. Au cours de l'audience, le juge avait alors évoqué des précédents en France. La libération sous caution interviendra finalement quelques jours plus tard.
«On n'a pas le droit de sous-entendre des choses aussi graves sur la base de faits aussi insignifiants. Encore une fois, si les Strauss-Kahn ont envie de se plaindre, qu'ils le fassent auprès de la justice, et celle-ci enquêtera», dit le ministre, fustigeant «fantasmes et foutaises».
Le camp DSK répliqueLa réponse du camp DSK n'a pas tardé. «A l'époque, a expliqué samedi soir à l'AFP Me Richard Malka, Dominique Strauss-Kahn habitait sur le Bois de Boulogne, au 15 avenue du Maréchal Maunoury. Un soir, en rentrant chez lui, il a fait l'objet d'un contrôle de routine, et rien de plus.» «D'ailleurs, en quinze ans de résidence là-bas, il s'est fait contrôler à plusieurs reprises, y compris en compagnie de sa femme» Anne Sinclair, a ajouté l'avocat. «On peut se demander, a-t-il poursuivi, pourquoi et qui se laisse aller à de l'exploitation politique, en faisant ce type de déclaration allusive, qui plus est en ce moment», a conclu Me Malka.
«DSK n'est plus candidat à l'élection présidentielle. Il est à terre. Il doit faire face à des attaques de tous côtés. Et le ministre de l'Intérieur en rajoute. Plantant sa petite dague. Pourquoi?», s'interroge Dominique Cambadélis sur son blog. «En quoi DSK est-il encore un danger pour le pouvoir ? Que cherche-t-on ? Pourquoi veut-on en rajouter et en rajouter encore ? Quelle est la raison réelle de cette traque ? De quel secret DSK est-il dépositaire qui menacerait le pouvoir ? Claude Guéant en fait trop ! Cela finit par être suspect», juge Jean-Christophe Cambadélis.