Jamel Administrateur
Messages : 14896 Date d'inscription : 25/10/2011 Localisation : Lyon
| Sujet: UMP : Morano règle ses comptes avec Fillon Jeu 21 Juin - 0:04 | |
| WEB - GOOGLE - Actualité > Politique
UMP : Morano règle ses comptes avec Fillon
Publié le 20.06.2012, 18h30 | Mise à jour : 20h39 Nadine Morano a créé la polémique cette semaine, jusque dans les rangs de l'UMP. Trois jours après la défaite de la droite aux élections législatives, le clash a été violent. Lors du bureau politique de l'UMP, ce mercredi après-midi, Nadine Morano s'est «déchaînée» contre François Fillon, selon un des participants. « C’est facile de faire le beau quand on traverse une prairie alors que d’autres sont dans des champs de mines », a notamment attaqué la candidate malheureuse aux législatives, battue dimanche soir dans son fief de Toul par son adversaire PS.
Depuis la semaine dernière, Morano ne décolère pas contre l'ancien chef de gouvernement. Durant l'entre-deux-tours, l’ex-sarkozyste de choc a fait référence aux «valeurs communes» entre l'UMP et le FN pour faire barrage à la gauche, et donné une interview à l’hebdomadaire d’extrême droite « Minute », créant la polémique jusque dans les rangs de l’UMP. Et, jeudi, elle s’est fait piéger au téléphone par l’humoriste Gérald Dahan qui s’est fait passer pour le numéro 2 du FN, Louis Aliot. Fillon, tout en venant la soutenir mercredi, a pris ses distances par rapport à l’interview dans « Minute ». Et lui a reproché de ne pas avoir raccroché immédiatement quand Dahan s’est fait passer pour Aliot. Fillon : « Le problème, c’est la ligne politique qui a été définie »
Ce mercredi, la charge de Morano contre l'ex-Premier ministre a duré «un quart d'heure», selon un des témoins. Elle a reçu le soutien de Christian Estrosi, député-maire de Nice, et de Jean-Paul Garraud, membre de la Droite populaire, qui ont déclaré : « Il est important de respecter les gens sans avoir un point de vue de Parisiens quand on s’adresse à eux. » Le chiraquien Jean-François Baroin, qui fait partie des ténors qui déplorent la «droitisation» de l'UMP, l'ancien ministre Bruno Le Maire et le député-maire de Bordeaux Alain Juppé sont venus à la rescousse de François Fillon. Selon un participant, le principal intéressé a répondu en substance : « Si j’ai blessé des gens, je le regrette. » A ses yeux, « le problème, c’est la ligne politique qui a été définie » durant l’entre-deux-tours des législatives. Dans son viseur : Jean-François Copé, l’actuel patron de l’UMP. « Je n’ai jamais été un fan du ni-ni (NDLR : ni alliance avec le Front national, ni front républicain avec le PS). Si je l’ai accepté, c’est parce que c’était le seul moyen de maintenir l’unité. » Seule réponse, indirecte, à Nadine Morano : « J’ai respecté la ligne collective. J’attendais la même chose de tout le monde. » Au passage, le voeu d'Eric Woerth de voir se tenir le congrès de l'UMP en juillet pour mettre «fin à la guerre des chefs» a reçu une fin de non-recevoir. Le duel entre Fillon et Copé pour prendre le contrôle du parti a de beaux jours devant lui d'ici à l'automne. L'ancien Premier ministre a d'ores et déjà perdu une bataille. Alors qu'il soutenait la candidature de Xavier Bertrand, Christian Jacob a été réélu président du groupe UMP à l'Assemblée à une large majorité. Le député-maire de Meaux s'est déclaré «heureux». | |
|