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| Algérie : le FLN vainqueur, les islamistes troisièmes | |
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Jamel Administrateur
Messages : 14896 Date d'inscription : 25/10/2011 Localisation : Lyon
| Sujet: Algérie : le FLN vainqueur, les islamistes troisièmes Ven 11 Mai - 16:07 | |
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Algérie : le FLN vainqueur, les islamistes troisièmes
Publié le 11.05.2012, 16h34 | Mise à jour : 17h53 Les résultats officiels devaient être annoncés à 16h30 et indiquer si la mouvance islamiste qui l'a emporté en Tunisie, en Egypte et au Maroc, a touché l'Algérie. Les législatives en Algérie ont consacré vendredi la suprématie du Front de Libération nationale (FLN, présidentiel) et réservé une surprise à tous ceux qui attendaient une forte poussée des islamistes de l'«Alliance de l'Algérie Verte». Ces derniers ont progressé mais ne pointent qu'à la 3ème place, selon les résultats officiels.
L'Etat et de nombreux médias algériens se félicitaient vendredi du premier scrutin organisé dans le pays depuis le Printemps arabe, grâce notamment à une participation de 42,9%, plus qu'en 2007. Le FLN a obtenu 220 des 462 sièges, devant le Rassemblement national démocratique (RND) du Premier ministre Ahmed Ouyahia,qui décroche la 2ème place, avec 68 sièges. Ces deux partis nationalistes membres de l'Alliance présidentielle sortante détiennent donc la majorité absolue au sein de la nouvelle assemblée. Les islamistes, qui l'ont pourtant emporté en Tunisie, en Egypte et au Maroc, ont subi un revers, en arrivant en 3ème position avec 66 sièges, a annoncé vendredi le ministre de l'Intérieur Daho Ould Kablia. Une fierté même s'il y a 57,1% d'absentions
La presse officielle ne cachait pas vendredi sa joie au vu du taux général de 42,9%, supérieur à celui du dernier scrutin en date, celui de 2007 (35,67%). Néanmoins ce chiffre masque de fortes disparités : on a par exemple très peu voté à Alger avec (69,1% d'abstention) et en Kabylie Tizi-Ouzou (80,16%). Pour El-Moudjahid (gouvernemental) il n'y a qu'«un seul vainqueur, en ce jour du printemps d'Algérie, c'est bien le peuple», dit-il en référence au «Printemps arabe» qui a balayé l'an dernier nombre de régimes en place depuis des décennies, face à un pouvoir quasi immuable en Algérie en 50 ans d'indépendance cette année. A contre-courant, El-Watan Week-end titrait sur les 57,1% d'abstention. Le journal annonçait «des dépassements et violences» lors du scrutin et de possibles poursuites contre les deux ministres-candidats du Travail Tayeb Louh et de l'Environnement Chérif Rahmani, pour avoir poursuivi leur campagne pendant le vote. Le camp du boycott, dirigé par le RCD, conteste de son côté le pourcentage de participation. Pour le nouveau président du RCD Mohsen Belabbès, les autorités ont «gonflé la participation» qui n'a pas dépassé selon ses estimations «18%» Le ministre de l'Intérieur Daho Ould Kablia avait souligné, en annonçant la participation jeudi soir, que les problèmes «constatés ici et là (...) ne peuvent avoir en aucun cas d'incidence sur la crédibilité des élections». L'Union européenne, qui a envoyé 150 des 500 observateurs étrangers présents dans le pays, a évoqué des conditions «généralement satisfaisantes sauf de petits incidents très limités». Elle devrait officiellement donner sa position samedi. | |
| | | Jamel Administrateur
Messages : 14896 Date d'inscription : 25/10/2011 Localisation : Lyon
| Sujet: Le FLN remporte les législatives en Algérie, revers pour les islamistes Ven 11 Mai - 16:20 | |
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Aujourd'hui à 2h03 (Mis à jour aujourd'hui à 17h38)
Le FLN remporte les législatives en Algérie, revers pour les islamistes Une femme algérienne vote le 10 mai 2012.
Le Front de libération nationale (FLN, parti présidentiel) a remporté vendredi les élections législatives en Algérie, avec 220 des 462 sièges, et les islamistes ont subi un revers, en n'arrivant qu'en 3e position avec 48 sièges, a annoncé vendredi le ministre de l’Intérieur, Daho Ould Kablia.
Le Rassemblement national démocratique (RND) du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, décroche la 2e place, avec 68 sièges. Ces deux partis nationalistes membres de l’Alliance présidentielle sortante détiennent donc la majorité absolue au sein de la nouvelle assemblée. Le Front des forces socialistes (gauche), qui avait boycotté les précédentes législatives, arrive en quatrième position avec 21 sièges. | |
| | | Jamel Administrateur
Messages : 14896 Date d'inscription : 25/10/2011 Localisation : Lyon
| Sujet: Re: Algérie : le FLN vainqueur, les islamistes troisièmes Ven 11 Mai - 16:30 | |
| Salam,
Bien que la fraude électorale saute aux yeux, je suis quand même content de ce résultat qui barre la route aux islamistes. Ceux-ci avec 46 sièges ne pèseront pas bien lourds dans la nouvelle Assemblée nationale. On peut dire que la démocratie a parlé mais j'en doute. Pour moi, l'essentiel dans cette affaire, c'est le résultat des islamistes et donc on s'aperçoit que les Algériens dans leur immense majorité ont compris qu'il fallait vaille que vaille leur barrer la route. Voilà, c'est fait et on verra dans les heures qui suivent l'annonce de ces résultats des déclarations de fraude électorale ou je ne sais quoi... Ils devront comprendre qu'ils ne représentent peu de monde ou plus rien et que leur soupe avec comme ingrédient principal " la charïa " n'a pas pris. Merci à la maturité du Peuple Algérien dans son ensemble !
Amicalement,
JAMEL | |
| | | Jamel Administrateur
Messages : 14896 Date d'inscription : 25/10/2011 Localisation : Lyon
| Sujet: L'effondrment des islamistes Sam 12 Mai - 5:25 | |
| ALORS QUE LE FLN EST EN TÊTE ET QUE LE RND SE MAINTIENT :
L’effondrement des islamistes
L’élection législative s’achève et débouche sur un véritable cataclysme pour les partis islamistes algériens : tous réunis, anciens comme nouveaux, modérés comme extrémistes et même apparentés ne font pas plus de 61 sièges sur les 462 que compte la nouvelle Assemblée, soit à peine 15%. L’effet «printemps arabe», dont se targuaient tant nos intégristes, n’a pas eu lieu.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) -
Le revenant Abdallah Djaballah ou le dissident de l’ex-Hamas, Abdelmadjid Menasra, qui se préparaient sérieusement à gouverner, s’en sortent même avec des scores humiliants, dignes des partis fantaisistes avec, respectivement, 7 et 4 sièges pour chacun. Le MSP de Aboudjerra Soltani, qui s’est fondu dans «une Alliance verte» composée de deux autres partis islamistes fantomatiques, Ennahda et El Islah, ne fera pas mieux : tout juste un misérable groupe parlementaire de 48 députés dont un quart assuré par la campagne onéreuse — on parle de 600 milliards de centimes — menée par le ministre des Travaux publics MSP, Amar Ghoul, à Alger. Tous ces islamistes, fortement appuyés, il faut le dire, par un matraquage médiatique en règle via les chaînes arabes, parlaient d’une grande surprise pour le 10. Une surprise qui aura effectivement lieu, mais le 11, et sera l’œuvre de la majorité présidentielle que composent le Front de libération nationale et le Rassemblement national démocratique. L’ex-parti unique, le FLN, est, incontestablement, le plus grand vainqueur avec un score qui surprendra, y compris son secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem. Dans ses prévisions les plus optimistes, il ne misait, avant l’élection et même avant l’éclatement de la crise au sein de son comité central, que sur 144 sièges. Il s’en sort avec un surprenant score de 220 sièges ! Si l’on y ajoute les quatre sièges arrachés par «les redresseurs» à Batna et Biskra, ainsi qu’une bonne partie parmi les 19 élus à titre d’indépendants, en fait de tendance FLN, l’ex-parti unique pourrait même, à lui seul, atteindre la majorité absolue à la future Assemblée qui est désormais de 232 sièges. Toujours est-il qu’avec le score du RND, arrivé deuxième avec 68 sièges, l’Alliance présidentielle, composée depuis le retrait du MSP, le 1er janvier 2012, du FLN et du parti d’Ouyahia, peut désormais gouverner seule. Avec un bloc de 288 députés, le FLN et le RND détiennent une majorité écrasante et non plus besoin d’alliance, ni pour contrôler l’Assemblée, ni pour former le gouvernement. A l’arrivée, l’on peut dire que la carte politique en Algérie reste telle quelle ! Plusieurs facteurs ont contribué à ce résultat. Il y a d’abord l’inévitable coup de pouce de l’administration. C’est surtout valable s’agissant du taux de participation. Un taux officiellement avoisinant les 43%, alors même que Bouteflika s’était personnellement impliqué dans la campagne. Quand bien même ce chiffre serait vrai, cela fait de Bouteflika le deuxième grand perdant après les islamistes, lui qui n’a pas réussi, en dépit d’un engagement personnel lourd et soutenu, à convaincre au moins la moitié de l’électorat. N’empêche, dans son dernier discours du 8 mai dernier à Sétif, Bouteflika aura réussi au moins une chose : influencer le vote en faveur du FLN dont il est, faut-il le rappeler, le président, avec sa fameuse phrase : «Mon appartenance politique à moi ne souffre aucune ambiguïté. Vous la connaissez tous.» Autres facteurs ayant contribué à l’éclatant succès du FLN, le nombre excessif des listes, de partis notamment majoritairement fantaisistes que l’électeur n’a pas pris au sérieux faisant du FLN et, à un degré moindre, du RND un véritable refuge électoral. Cela, en plus de ce piège que s’avéra la barre fatale des 5% des suffrages nécessaires pour chaque liste électorale pour pouvoir prétendre à la répartition des sièges et qui a balayé l’écrasante majorité des petites formations. Seuls quelques partis ont réussi à sauver l’honneur comme le FNA avec 9 sièges, le MPA avec 6 sièges, le PNSD, le RA avec 4 sièges, le FNJS, AHD 54, l’UFDS et le RPR avec 3 sièges. Le PT de Louisa Hanoune enregistre un petit recul avec désormais 20 sièges et le FFS, que le pouvoir voulait à tout prix faire participer pour ne pas avoir à se retrouver avec toute une région, la Kabylie, non représentée à l’Assemblée avec tout ce que cela signifie comme crise politique, a obtenu le quota convenu lors des négociations secrètes entre Bouteflika et Hocine Aït Ahmed en mai 2011.
K. A. | |
| | | Jamel Administrateur
Messages : 14896 Date d'inscription : 25/10/2011 Localisation : Lyon
| Sujet: Le chef de la mission d'observation de l'UE à propos de la fraude : «Aucune plainte n'a été formulée» Sam 12 Mai - 5:37 | |
| LE CHEF DE LA MISSION D'OBSERVATION DE L'UE À PROPOS DE LA FRAUDE :«Aucune plainte n'a été formulée»
Samedi 12 Mai 2012
Par Nadia BENAKLI
Un bureau de vote sous l'oeil attentif de José Ignacio Salafranca Interpellé sur le taux de participation avancé par le département de l'Intérieur, le chef de la mission des observateurs de l'UE a affirmé qu'il n'est pas loin de celui enregistré par la mission d'observation.
La mission d'observation électorale de l'UE n'a pas relevé de fraude. «Aucune plainte officielle faisant état de fraude ou de dépassement n'a été formulée», a affirmé le chef de la mission d'observation de l'Union européenne, José Ignacio Salafranca. Lors d'un point de presse qu'il a animé juste après la fermeture des bureaux de vote, le chef de la mission a relevé qu'il y eut certains dépassements, mais aucune n'a été formalisée. «Il y avait certaines plaintes relatives à des dépassements enregistrés lors du scrutin, mais aucune plainte officielle n'a été formulée dans ce sens», a-t-il précisé en guise d'explication. La déclaration du chef de la mission européenne est un élément concret quant à la régularité du scrutin. Interpellé sur le taux de participation avancé par le département de l'Intérieur, le chef de la mission a affirmé qu'il n'est pas loin de celui enregistré par la mission de l'Union européenne. Faisant le point sur l'opération électorale, M.Salafranca a dressé un constat positif. «Les élections législatives se sont déroulées dans des conditions généralement satisfaisantes sauf des petits incidents très limités», a-t-il estimé. Hormis quelques petits incidents, le chef de la mission n'a rien relevé qui puisse entacher le processus électoral. «Selon les appréciations de nos observateurs, le scrutin s'est déroulé dans des conditions assez satisfaisantes, sauf quelques petits incidents très réduits», a également noté le représentant de l'UE. Interrogé sur la nature de ces incidents, M.Salafranca affirme qu'il s'agit «d'incidents mineurs se limitant à des actes de campagne électorale à proximité de certains bureaux de vote». Ces pratiques, rappelle-t-il, sont contraires à la loi. Selon lui, les observateurs ont poursuivi le processus du scrutin depuis l'ouverture des bureaux de vote jusqu'au dépouillement et l'élaboration des procès-verbaux. «D'une manière globale, le nombre de personnes mobilisées au niveau des bureaux de vote était assez raisonnable et bien préparé, les bureaux de vote disposaient de tous les moyens nécessaires et la plupart d'entre-eux comptaient des représentants des partis politiques», a-t-il dit. Dans ce sens, M.Salafranca a avancé qu'entre 85 et 90% des rapports des observateurs de l'UE sont satisfaisants à propos du déroulement de l'opération électorale. Le niveau de compréhension des citoyens quant à la procédure électorale «était appréciable et la journée du vote s'est déroulée sans incident significatif. Dans son constat, l'émissaire européen a relevé l'absence des représentants des partis politiques au niveau de 7% des bureaux de vote. M.Salafranca a, en outre, tenu à préciser que les appréciations et rapports transmis par les observateurs de l'UE ne concernaient que le déroulement du scrutin pour cette journée de jeudi. Le chef de la mission a refusé de s'exprimer sur d'autres points notamment, le fichier électoral national. Il a promis de revenir sur l'ensemble des dossiers lors de la conférence de presse qu'il animera aujourd'hui au Centre international de presse. Un rapport préliminaire sur l'ensemble des législatives sera donc présenté aujourd'hui, alors que le rapport final de toute l'opération sera publié dans deux mois. | |
| | | Jamel Administrateur
Messages : 14896 Date d'inscription : 25/10/2011 Localisation : Lyon
| Sujet: Le courant islamiste laminé Sam 12 Mai - 5:50 | |
| IL N'EN EST RIEN DE LEUR OPTIMISME BÉATLe courant islamiste laminé
Samedi 12 Mai 2012
Par Mohamed BOUFATAH
L'Alliance verte voit rouge... L'alliance verte crie avoir été privée de dizaines de sièges.
L'optimisme bèat des islamistes est, dans une certaine mesure, contrarié par les résultats du vote. Les 7 partis islamistes qui ont pris part à ce scrutin, n'ont pas réussi à tirer leur épingle du jeu. La nouvelle assemblée n'est pas différente de celle sortante, qui était dominée par le FLN (136 députés), le RND (62) et le MSP (51). Les résultats provisoires du premier scrutin après le Printemps arabe a consacré la suprématie du FLN, légère poussée de l'Alliance verte constituée de MSP, ayant quitté l'Alliance présidentielle juste avant les élections, El Islah, et En Nahda. Les islamistes de l'Alliance verte talonne les deux forces se revendiquant du courant nationaliste. Les deux autres formations d'obédience islamiste, à savoir le Front de la justice et développement de Abdallah Djaballah n'a pu arraché que 7 sièges. L'autre parti dit «Front du changement» dirigé par le transfuge du MSP également ex-ministre de l'Industrie, n'est crédité que de 4 sièges. Ce qui reste des partis islamistes n'ont obtenu qu'un seul siège chacun, voire pas du tout. Réagissant au déroulement et résultats du scrutin, l'Alliance verte a hausse le ton en criant à la fraude. Selon les responsables de cette coalition, on leur aurait confisqué plusieurs sièges. La matinée, ils étaient certains d'avoir une centaine de sièges, au quartier général de ce triumvirat. On dénonce même le raz-de-marée du FLN. Quelques incidents ont émaillé l'opération, mais circonscrits et contenus. Les résultats n'ont pas donné raison aux islamistes, qui, il faut le rappeler, espéraient profiter des gains réalisés par cette mouvance dans les pays arabes. Cependant, les autorités avaient initié des réformes pour contenir une contagion de cette «révolution». Le MSP, qui a quitté en janvier l'Alliance présidentielle tout en gardant ses quatre ministres au gouvernement, a annoncé solennellement que seule la fraude pourra les priver de la victoire. Même si entre-temps, il s'est allié à deux autres partis islamistes pour créer une «Algérie verte», face à quatre autres formations de la même mouvance, ils n'ont eu que 48 sièges au total. Moins que ce qu'a réalisé à lui seul le MSP en 2007. L'issue du scrutin ne reflète pas l'ascension des partis islamistes tout au long de la campagne qui aspiraient au triomphe lors de ces élections, à l' image de leurs «frères» en Tunisie, au Maroc et en Egypte. En fait, il n'en est rien. Les partis islamistes, considérés comme une force émergente, étaient en mesure de tirer profit de la crise du FLN pour obtenir davantage de sièges dans le futur Parlement. Il n'en est rien également concernant le Front pour la justice et le développement (FJD), un parti présenté comme un vrai conquérant qui devait être pris au sérieux, étant donné la popularité dont jouit son chef Abdallah Djaballah, un leader qui s'inscrit dans l'opposition islamiste depuis les années 1970. Enfin, on ne sait pas si les islamistes mécontents passeront à l'acte en investissant la rue pour dénoncer, la fraude, selon eux. De fait, les islamistes algériens ont dénoncé hier «une grande manipulation» des élections législatives, estimant que les résultats officiels du scrutin pourraient exposer la population «à des dangers» dont ils refusent d'assumer «la responsabilité». «Il y a une grande manipulation des résultats réels annoncés dans les wilayas et une exagération illogique de ces résultats en faveur des partis de l'administration», ont-ils affirmé. | |
| | | Jamel Administrateur
Messages : 14896 Date d'inscription : 25/10/2011 Localisation : Lyon
| Sujet: Re: Algérie : le FLN vainqueur, les islamistes troisièmes Sam 12 Mai - 6:41 | |
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Le FLN rafle la mise aux législatives algériennes
Mis à jour le 11/05/2012 à 20:16 | publié le 11/05/2012 à 19:47
Début du comptage des voix, jeudi soir à Alger. Les partis islamistes n'ont pas réalisé la percée espérée après le printemps arabe.
Les législatives algériennes du 10 mai 2012, arrangées par le pouvoir comme toutes les élections, devaient apporter la preuve que le printemps arabe est soluble dans la démocratie organisée à Alger. Avec une participation plus forte que celle du dernier scrutin de 2007 et la victoire éclatante du Front de libération nationale (FLN), le parti de l'indépendance, jadis parti unique, aujourd'hui parti présidentiel, demeure le maître du jeu politique. Contre toute attente, les observateurs n'ayant pas prévu cette vague, il a obtenu 220 des 462 sièges à pourvoir. La poussée des islamistes, qui était censée s'inscrire dans le mouvement régional, a en revanche été contenue. Les partis de l'islam «modéré», à commencer par ceux réunis dans «l'Alliance pour l'Algérie verte» n'obtiennent que 48 députés, c'est-à-dire moins que les 52 sièges que comptait le MSP, fer de lance de cette alliance, dans la précédente législature. Contrairement à ce qui s'est passé en Tunisie, Égypte et Maroc, les islamistes apparaissent même comme les premiers perdants de ces élections. Le RND, un parti issu du FLN en 1997 avec lequel il partage une identique proximité avec le pouvoir, arrive en deuxième position, comme en 2007. Il passe de 61 à 68 députés. C'est un surplace, pour ne pas dire un tassement. La nouvelle assemblée (462 sièges) a en effet été augmentée de 73 députés par rapport à l'assemblée sortante issue des urnes en 2007 (389 députés), une vingtaine de partis ayant vu le jour à la veille du scrutin du 10 mai. Le Front des forces socialistes (FFS), qui revenait dans l'arène politique après avoir boycotté les élections depuis plus de 15 ans, réussit son pari. En obtenant 21 sièges, le plus vieux parti d'opposition en Algérie, centrée sur son fief de Kabylie et la capitale, devrait pouvoir constituer un groupe dans la prochaine Assemblée. Voilà ce que n'était pas parvenu à réaliser son frère ennemi, également issu de la Kabylie, le RND, qui avait obtenu 19 sièges en 2007, et cette fois-ci boycottait les élections. Refus de participationComme on ne change pas une équipe qui gagne, l'alliance gouvernementale pourrait très bien être reconduite, la redistribution des postes, à commencer par celui de premier ministre, pour tenir compte des corrections électorales opérées le 10 mai, n'ayant qu'un intérêt relatif dans un pays dirigé par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Tel est bien le premier vainqueur de ces élections, qu'il avait lancées en avril dernier pour clore politiquement le chapitre ouvert, dans le sillage du printemps arabe, par les manifestations d'Alger de janvier 2011. Évidemment, les partis islamistes, qui étaient associés à cette alliance, pourraient bien faire payer leur mauvais score par un refus de participer à une nouvelle aventure ministérielle. Mais le FLN et son allié RND sont dans une telle position de force qu'ils peuvent désormais se passer des islamistes pour gouverner. Avec la victoire du FLN, l'autre message adressé par le pouvoir concerne la participation. Celle-ci a atteint 42,90 %, soit un taux plus élevé que les 35,67 % des dernières législatives de 2007. Ce sont les résidents vivant à l'étranger qui ont le moins voté (14 % de participation). Sans eux, le taux de participation s'élèverait à 44,38 %, un niveau moindre que celui des législatives tunisiennes et égyptiennes de 2011, mais sensiblement égal à celui enregistré la même année au Maroc (45,40 %). Cette barre symbolique des 45 % avait été visée lors de la campagne, tant par le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, que par Bouguerra Soltani, le chef de file des islamistes de l'Alliance Algérie verte. Sur ce point, le patron du MSP avait vu juste. Il s'est en revanche laissé abuser en croyant que les islamistes deviendraient la première force politique d'Algérie. | |
| | | Jamel Administrateur
Messages : 14896 Date d'inscription : 25/10/2011 Localisation : Lyon
| Sujet: La colère des islamistes Sam 12 Mai - 7:47 | |
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Algérie : la colère des islamistes
Arrivés seulement troisièmes aux législatives jeudi en Algérie — après le FLN et le Rassemblement national démocratique —, les partis islamistes dénoncent fraudes et manipulations. Et menacent de réagir…
Publié le 12.05.2012, 07h31 ALGER (ALGÉRIE), HIER. Les partis islamistes (ci-dessus les leaders du Mouvement de la société et de la paix) sont d’autant plus furieux du résultat des législatives que les premières tendances qui avaient filtré les donnaient au coude à coude avec le FLN. «il y a eu fraude, manipulation, tricherie, falsification des résultats ! » Au siège du MSP (le Mouvement de la société et de la paix), l’un des trois partis de la coalition islamiste de l’Alliance verte pour l’Algérie, les militants ne décolèrent pas. Ils se voyaient déjà entrer au gouvernement, et peser sur les décisions futures. Les résultats officiels, donnés vendredi par le ministre de l’Intérieur, ont de quoi exaspérer leur colère. Le FLN, l’ancien parti unique, rafle la mise avec 220 des 462 sièges de la nouvelle Assemblée : presque la majorité absolue. Le RND (Rassemblement national démocratique) du Premier ministre Ahmed Ouyahia arrive deuxième, avec 68 sièges. L’Alliance est reléguée en 3e position, avec un petit score de 48 sièges. Onze de moins que dans le précédent Parlement!
Alors que, depuis le Printemps arabe les islamistes enregistrent succès sur succès en Tunisie, au Maroc, en Egypte, etc. la déception est ici d’autant plus forte. Une claque que les islamistes algériens estiment être le résultat d’une véritable machination. Le papier couvert de chiffres qu’Abderrezak Mokri, vice-président du MSP, tient dans ses mains tremble. Il parle d’une voix blanche : « Cela va porter préjudice aux réformes annoncées par le chef de l’Etat. Cette pratique va exposer le peuple à des dangers. Nous tenons le président de la République comme le premier et le principal responsable de ce qui se passe. Si la fraude est établie, nous prendrons les mesures qu’il faudra ! » Les islamistes, qui dénoncent un bourrage des urnes et un « vote massif des militaires » en faveur de l’ex-parti unique, sont d’autant plus furieux de ce revers inattendu que les premières tendances — qui avaient filtré dans la matinée — leur faisaient talonner le FLN. « Ce n’est pas un hasard si la traditionnelle conférence de presse du ministre de l’Intérieur se tient plus tard que d’habitude, ricane un journaliste. Il leur fallait un peu de temps pour trafiquer les chiffres. » « Ils ont triché, comme d’habitude », constate, désabusé, Tarik Mira, député indépendant sortant qui ne se représentait pas. « A Bejaïa (NDLR : petite Kabylie), les bureaux de vote sont restés vides toute la journée. Pourtant, à l’arrivée, non seulement le taux de participation y a été fort, mais le FLN est sorti grand vainqueur. C’est simplement impossible ! » Le ministre de l’Intérieur est, lui, très serein. Il évoque un « printemps algérien démocratique », en référence aux révolutions arabes qui ont bouleversé la région l’année dernière. C’est à peine s’il cite « quelques petits problèmes ou incidents, que nous avons pu dépasser ». Hier, jour de la grande prière, il y avait foule dans les mosquées d’Alger, où les imams n’ont prononcé que des prêches religieux. Karim, 24 ans, s’y est rendu avant de filer pour le jardin d’Essai, où se retrouve une jeunesse blasée qui ne croit plus en grand-chose, surtout pas aux hommes politiques. Il n’a pas voté, il met « dans le même sac le FLN et ces islamistes qui ont participé au gouvernement, ont eu des portefeuilles ministériels ». Le jeune homme, pourtant, ne cache pas ses inquiétudes. « Il y a vingt ans, l’armée a volé leur victoire aux islamistes. On a vu ce que ça a donné. » | |
| | | Jamel Administrateur
Messages : 14896 Date d'inscription : 25/10/2011 Localisation : Lyon
| Sujet: Elles seront 145 dans la prochaine APN : La percée politique des femmes Sam 12 Mai - 16:44 | |
| ActualitéEdition du 12/5/2012
Elles seront 145 dans la prochaine APN :
La percée politique des femmes
Par : F. H.
Avec 145 élues au Parlement, la présence de l’Algérienne au sein de l'APN est passée de 7 % en 2007, à 31 % aujourd'hui. Un véritable exploit qui ne peut que réjouir les défenseurs des libertés et des droits de la femme. Cette avancée peut s’expliquer par les quotas de 20 à 30 % qui lui sont réservés sur les listes électorales, dans le cadre des réformes politiques.À la faveur d'une réforme présidentielle imposant aux partis un quota féminin de 20 à 50% des sièges sur leurs listes sous peine d'être éliminés du scrutin, les candidates à ces législatives n’ont pas été du tout déçues. De profession libérale, de la fonction publique, juristes ou journalistes, les candidates, au nombre de 7 700, sont généralement cadres, habituées à prendre des décisions et à diriger. Les 145 parmi elles, ayant été élues, s’introduiront directement dans la législation sachant que sur les 1 541 communes que compte l’Algérie, trois femmes sont présidentes d’APC dont celle de Kouba, Saïda Bounab, et candidate à Alger sur la liste FLN, qui avait, à la veille de la tenue des législatives, estimé qu' «après le dépouillement, la règle de trois sera appliquée et que les femmes auront un nombre de sièges proportionnel au pourcentage». «Si à Alger le parti a 10 sièges, le quota des femmes étant de 40% dans cette wilaya, il y aura quatre femmes députées», avait précisé la même candidate qui est désormais élue à l’APN. Cette percée des femmes n’est nullement surprenante au vu de l’histoire de la femme algérienne. Cette femme qui n’a pas hésité à se jeter à corps perdu dans la guerre de libération nationale, prenant pour exemple ses glorieuses ancêtres, dont Fathma n’Soumer qui illustre parfaitement le combat de la femme algérienne depuis la nuit des temps. Un combat qui ne cessera pas dans l’Algérie de l’après 1962. Même marginalisée par les fanatiques islamistes qui ont de tout temps tenté de l’enfermer et de l’empêcher de prendre part à la vie active, la femme algérienne a su braver tous les obstacles. Faudrait-il noter que l’Algérie est l’un des rares pays arabes (si ce n’est le seul) à avoir une femme au grade de général d’armée ? En politique, cette même femme a dû payer de sa vie son combat pour les libertés et la démocratie . Lors des grandes manifestations, elle était toujours aux premiers rangs. En dépit de tout, elle s’est toujours imposée dans les rouages du monde politique pour être ministre, chef de parti, sénatrice, députée... Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des Travailleurs, est entrée dans l’histoire étant la première femme du monde arabe à avoir brigué, en 2002, la magistrature suprême. F.H | |
| | | Jamel Administrateur
Messages : 14896 Date d'inscription : 25/10/2011 Localisation : Lyon
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