Jamel Administrateur
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| Sujet: Hollande ne changera pas de projet Ven 20 Avr - 3:33 | |
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Hollande ne changera pas de projet
Mis à jour le 19/04/2012 à 23:45 | publié le 19/04/2012 à 22:45
François Hollande était jeudi soir à Cenon, près de Bordeaux. Entre les deux tours, le candidat, qui tenait jeudi son dernier meeting près de Bordeaux, exclut toute tractation. Certains signes ne trompent pas: la confiance a envahi le camp de François Hollande. Alors que le candidat socialiste doit tenir un meeting en plein air jeudi soir à Cenon, à côté de Bordeaux, les averses se succèdent, transformant le parc qui accueille la réunion publique en un gigantesque champ de boue. Le public patauge. Mais, pour François Hollande, «ce n'est pas grave, il va marcher sur l'eau», entend-t-on autour de lui. S'il lance mise en garde sur mise en garde contre le risque de démobilisation, le candidat lui-même a du mal à cacher son optimisme. Tout sourire dans l'avion qui l'emmène à Bordeaux, il saisit inlassablement les mains de qui veut serrer les siennes. En force. Sûr de lui. Il se permet même de rudoyer ses probables futurs soutiens pour le second tour, Jean-Luc Mélenchon, Eva Joly et le reste de la gauche. Jeudi matin, il les a prévenus: pas question d'espérer quoi que ce soit entre les deux tours de l'élection. «Il n'y a pas de place dans une présidentielle pour une négociation entre partis. Pas de troc, de concession, d'échanges, a assuré François Hollande dans un entretien à l'AFP. En revanche, si les Français me portent au second tour, je m'adresserai à tous les électeurs. Chaque vote du premier tour méritera d'être compris (…). Je suis socialiste. J'ai à rassembler la gauche. Et à m'adresser aux Français qui veulent le changement. Je l'ai dit, il n'y aura pas de tractations ni de négociations. C'est sur le projet que j'ai présenté au premier tour que j'irai vers les Français au second.» La seule concession au Front de gauche, il l'a formulée en début de semaine en laissant entendre qu'il y aurait un coup de pouce au smic en juillet. Pour le reste, François Hollande ne lâche rien. Son premier ministre sera socialiste, son programme sera celui du PS et du PRG (qui a participé à la primaire), son gouvernement sera «socialo-socia­liste», comme il l'assurait la semaine dernière en déplacement à Moulins. Si François Hollande tient compte du résultat de l'élection présidentielle, ce sera pour choisir son premier ministre. Peut-être Martine Aubry, si la percée du Front de gauche se confirme dans les urnes, ou bien Jean-Marc Ayrault, s'il a les mains plus libres, ou encore un autre, si sa victoire est sans appel. Et les Verts? Hollande s'en tiendra à l'accord signé en novembre entre le PS et la formation écolo. Mais ça, c'est pour la première phase, celle qui court du soir du 6 mai, s'il est élu, au soir du second tour des élections législatives le 17 juin. Ensuite, en fonction de la répartition des forces à l'Assemblée nationale, il fera évoluer la composition de son gouvernement. François Hollande rappelle souvent qu'en 1981 François Mitterrand avait agi de même, en nommant d'abord Pierre Mauroy à Matignon avec un gouvernement entièrement socialiste, les quatre ministres communistes n'arrivant qu'après les législatives. Bref, François Hollande montre sa force. À la tribune à Cenon, il a rivalisé de formules en ce sens. «Le président sortant a senti une vague. Elle arrive, la vague, elle est haute, elle est puissante et il va la prendre de face», a-t-il lancé après avoir assuré sentir, lui, «un mouvement sage, déterminé, puissant, un mouvement qui veut changer de président». Toute la journée, il avait distillé les attaques contre son principal adversaire. D'abord en lui refusant les deux débats proposés par le chef de l'État entre les deux tours. «Si je suis au second tour, il y aura un grand débat, c'est tout», a tranché François Hollande. Ensuite en lui reprochant de ne pas respecter la loi en soutenant la divulgation des résultats de l'élection avant 20 heures sur les réseaux sociaux. Puis, tout au long de son discours, le candidat PS n'a cessé de s'en prendre à Nicolas Sarkozy. Mais en prévenant tout de même le public: «Nous n'y sommes pas. Nous n'y sommes pas encore.» Aucune averse n'est venue perturber son discours. Comme s'il avait la baraka. | |
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