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Intervention au Nord-Mali : Hollande veut préciser le projet rapidement
Publié le 26 septembre 2012 à 20:15 (Mis à jour: 20:30)
François Hollande en conférence de presse à l'issue de son discours à l'Assemblée générale de l'Onu, à New York le 25 septembre 2012.
La force africaine évoquée pour reprendre le nord du Mali aux islamistes doit être définie «dans les prochaines semaines», souhaite le chef de l'Etat, qui n'oublie pas la question des otages français.Le président français François Hollande a souhaité mercredi à New York que la définition de la force africaine qui pourrait intervenir dans le nord du Mali pour déloger les islamistes qui le contrôle soit bouclée «
dans les prochaines semaines».
«
Quels délais?», «
quelles forces?», «
à partir de quel niveau de mobilisation peut-on espérer une intervention rapide?», s’est interrogé le président Hollande lors d’un point de presse avant de regagner Paris à l’issue de sa première participation à l’Assemblée générale de l’ONU. «
C’est ce que nous allons (voir)
dans les prochaines semaines parce que je pense que ça ne doit pas être dans les prochains mois», a enchaîné le président français.
«
Toute perte de temps serait une complication complémentaire», a insisté le chef de l’Etat français, qui a repoussé l’idée de différer l’intervention militaire panafricaine pour organiser des élections au Mali. Les élections «
ne peuvent avoir lieu que quand le Mali aura retrouvé son intégrité» territoriale, a-t-il observé. Selon lui, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) «
commence à réfléchir avant même que la résolution du Conseil de sécurité (autorisant le déploiement d’une force panafricaine, ndlr)
ait été votée».
Certains pays non membres de la Cédéao «
pourraient ajouter des contingents» à cette force, a-t-il encore indiqué, mentionnant le Tchad. Il appartient «
aux Africains eux-mêmes d’organiser l’intervention», a précisé François Hollande, le soutien français devant s’effectuer «
sur le plan logistique, simplement sur le plan logistique».
François Hollande s’est par ailleurs engagé mercredi à New York à utiliser «
tous les contacts possibles» pour obtenir la libération des six ressortissants français pris en otages au Sahel par Al-Qaeda.
Dans une récente vidéo, quatre d’entre eux, enlevés en septembre 2010 au Niger par Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi), appelaient à privilégier la discussion. «
Dans cette vidéo, il y avait visiblement l’appel à des contacts, donc nous utiliserons tous les contacts possibles», a déclaré le chef de l’Etat lors d’un point de presse organisé avant qu’il ne regagne Paris à l’issue de sa première participation à l’Assemblée générale de l’ONU.
«
Mais nous ne pouvons pas conditionner notre position par rapport au Nord Mali à la question des otages», a-t-il cependant réaffirmé. Pour le président Hollande, la question de leur libération et celle de la constitution d’une force militaire africaine pour reconquérir le nord du Mali occupé par des islamistes «
sont finalement deux objectifs que nous devons suivre» parallèlement.
Al-Qaïda au Maghreb islamique a menacé la semaine dernière d’exécuter ses otages français en cas d’intervention dans le nord du Mali.