Sécurité : Hollande riposte aux attaques de l'UMP

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Sécurité : Hollande riposte aux attaques de l'UMP

Publié le 22.03.2012, 19h02 | Mise à jour : 21h20


François Hollande s'est exprimé jeudi midi depuis son QG parisien, avant de tenir une réunion publique à Aurillac, dans le Cantal.

«Il y a un temps pour tout, un temps pour débattre, un temps pour se recueillir, un temps pour parler, un temps pour se taire. Aujourd'hui, la campagne reprend ses droits.» Peu après Nicolas Sarkozy en meeting à Strasbourg, François Hollande a tenu ce jeudi soir une réunion publique à Aurillac, «la première depuis la tragédie de Toulouse et Montauban». L'occasion pour le candidat socialiste de faire lui aussi entendre sa voix sur le thème de la sécurité. Et de tacler, au passage, le bilan de son rival, qu'il a qualifié de «président par éclipse».

Estimant que la tragédie de Toulouse «marquera durablement les esprits» car elle a montré que «la lutte contre le terrorisme n'est pas terminée», le candidat socialiste a insisté sur les moyens de le combattre. Selon lui, la lutte contre le terrorisme passe d'abord par «l'affirmation des valeurs de la République». «La France doit réaffirmer la primauté du droit, de la justice, du respect de la personne humaine», a-t-il dit. «La seconde exigence, a-t-il déclaré, c'est le refus de l'amalgame. Ce n'est pas un musulman qui a tué, c'est un terroriste».

«La sécurité, c'est la première des libertés»

«Qu'on ne vienne pas dire que la gauche aurait quelque indulgence ou la droite quelque compétence en matière de sécurité», a-t-il lancé, comme une réponse aux polémiques nées dans la journée entre les responsables socialistes et de ceux de la majorité. S'il est élu le 6 mai prochain, François Hollande assure que «la République ne laissera aucun terroriste en paix, (...) elle combattra tous ceux qui se livrent à des actions terroristes». Et d'enfoncer le clou : «La sécurité, c'est la première des libertés, (...) si l'un d'entre nous a peur, alors il n'est plus libre».

Création de zones de sécurité prioritaires, développement des moyens pour la protection judiciaire de la jeunesse, doublement du nombre de places dans les centres éducatifs fermés... Le député de Corrèze a redéveloppé ses propositions en matière de sécurité et de justice. Fustigeant les cinq dernières années durant lesquelles «l'école de la République a été abîmée», il a également rappelé ses intentions pour l'Education.