Le Monde.fr avec AFP | 26.03.2014 à 09h23 • Mis à jour le 26.03.2014 à 10h44
Jean-François Copé à Meaux, le 23 mars.
Jean-François Copé, le président de l'Union pour un mouvement populaire (UMP), a estimé mercredi 26 mars que François Hollande devait s'exprimer « dès cette semaine », avant le second tour des élections municipales, et « dire qui sera le prochain premier ministre ».
« Il ne peut pas rester silencieux dans cet entre-deux-tours. Ce qui s'est passé dimanche est un désaveu cinglant de la part des Français ; on l'entendait partout dans toute la France, cette fois on l'a vu dans les votes », a déclaré M. Copé sur France 2.
« François Hollande doit s'exprimer dès cette semaine et à mon sens il doit dire trois choses : il doit dire que si sa défaite se confirme dimanche prochain, il faut, en geste d'apaisement, qu'il accepte de retirer la réforme des rythmes scolaires, qui a totalement perturbé la communauté éducative, ou qu'à tout le moins il en laisse le libre choix pour les communes », a poursuivi le président de l'UMP.
« Il doit donner le contenu de ce plan qui est aujourd'hui caché, donc antidémocratique, des 50 milliards de baisse de dépenses publiques qu'il a préparé dans le plus grand secret, pour que l'on sache ce qu'il en est de la réalité des choses », a énuméré le député-maire de Meaux (Seine-et-Marne).
« LA FRANCE AURAIT VIRÉ FASCISTE, EXTRÉMISTE »
« Troisièmement, vu le désaveu dont il est l'objet de la part des Français, il serait de meilleure gouvernance qu'il dise dès à présent le nom du prochain premier ministre pour que, au moins, on sache s'il a vraiment l'intention d'entendre le message des Français et de changer une politique qui est désastreuse pour la France », a poursuivi M. Copé.
François Hollande « doit changer de politique. (…) Qu'elle soit portée par quelqu'un d'autre me paraît important », a-t-il insisté. « Cela fait deux jours que les observateurs n'ont qu'un seul mot à la bouche : “Front national”. La France aurait viré fasciste, extrémiste. Il est temps qu'on rétablisse la vérité des faits », a également déclaré M. Copé. A l'issue du premier tour, le Front national « a 500 élus, l'UMP et l'UDI en ont 80 000. Peut-on remettre les choses à leur juste proportion ? », a-t-il demandé.