WEB - GOOGLE - Actualité > Politique
Inventaire UMP : Copé épargne Sarkozy et charge Hollande
Publié le 17.10.2013, 16h45 | Mise à jour : 18h07
Paris, ce jeudi. Jean-François Copé a accusé François Hollande de «favoriser la montée du Front national», lors d'une convention de l'UMP sur le quinquennat de Nicolas Sarkozy.
D'inventaire, il n'a pas été question, ce jeudi à l'UMP. Ou plutôt si, mais de celui des un an et demi de François Hollande à la tête de l'Etat. Lors d'une convention sur le quinquennat de Nicolas Sarkozy, Jean-François Copé, a effectivement épargné l'ancien chef de l'Etat pour mieux concentrer ses tirs sur son successeur. Le président de l'UMP a prévenu d'emblée : «L'auto-flagellation, ça ne fait jamais avancer les choses».
«Il ne s'agit pas de régler je ne sais quel compte personnel ni avec Nicolas Sarkozy, ni avec François Fillon», a-t-il également averti, assurant avoir, comme d'autres, été pris d'un «sentiment de malaise en entendant certains, qui ont guetté la première occasion pour accabler Nicolas Sarkozy alors qu'ils lui doivent tant». Comment ne pas y voir une allusion à l'ancien Premier ministre, François Fillon, et à ses récentes critiques à l'égard de l'ancien chef de l'Etat...
Copé dénonce le «FNPS»
Jean-François Copé n'a d'ailleurs pas trouvé, dans son discours, grand chose à redire au bilan de Nicolas Sarkozy. Excepté deux bémols sur le RSA -qui «n'a pas réussi à sortir nos compatriotes de l'assistanat»- et sur les 35 heures, le député-maire de Meaux (Seine-et-Marne) a salué les mesures prises sous le précédent quinquennat, de l'interdiction de la burqa dans les lieux publics à l'autonomie des universités.
Le président de l'UMP a préféré se concentrer sur l'«échec massif de la gauche» et l'«absence de lucidité du président Hollande». Il n'a pas hésité à accuser le «président de la République, de favoriser, par sa politique, la montée du Front national». Ni à détourner l'expression fétiche du Front national, «l'UMPS», en dénonçant le «FNPS».
Conflit Duflot-Valls sur les Roms, réforme pénale de Taubira, droit de vote des étrangers, salles de shoot, scrutin proportionnel... «Heureusement que François Hollande est là pour le Front national», a grincé Jean-François Copé, sans cacher sa volonté de mobiliser son camp en vue des municipales de mars prochain, appelant au «vote dès le premier tour pour les candidats et les candidates UMP». Il «a préféré l'invective à l'inventaire», a aussitôt réagi le PS, parlant de «honte» et de «cynisme» à propos de la formule «FNPS».
__________________________________________________________________________________________________
L'inventaire ne séduit pas Réclamé haut et fort par certains cet été, l'inventaire n'a pas fait recette ce jeudi. Les ténors du parti ont brillé par leur absence. Il ne se trouvait surtout pas grand monde pour défendre le concept.
«Je ne vois pas beaucoup l'intérêt», a évacué la candidate UMP à la mairie de Paris, Nathalie Kosciuscot-Morizet, sur Radio classique et LCI. «L'UMP doit cesser de regarder dans le rétroviseur et regarder devant», a enjoint l'ex-président UMP de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer.
«S'il doit donc y avoir un inventaire à réaliser d'urgence, ce n'est certainement pas celui de Nicolas Sarkozy... mais bien celui de François Hollande», a renchéri la Droite forte, le courant de Geoffroy Didier et de Guillaume Peltier.
«François Fillon n'a jamais parlé de droit d'inventaire mais de regard responsable», s'est pour sa part défendu Jérôme Chartier, lieutenant de l'ancien Premier ministre.