Le Monde.fr | 17.03.2014 à 16h18 • Mis à jour le 17.03.2014 à 17h01
La ministre de la justice, Christiane Taubira, le 5 février à l'Assemblée nationale.
Christiane Taubira avait affirmé, le 10 mars sur TF1, ne pas avoir été informée de la mise sur écoute de Nicolas Sarkozy et en avoir découvert l'existence dans les colonnes du Monde, trois jours avant. La chaîne de télévision I-Télé affirme, lundi 17 mars, que sa directrice de cabinet, informée depuis le 26 février, n'a, en réalité, pas fait remonter l'information à sa ministre.
Lire le récapitulatif : Si vous n'avez rien suivi à l'affaire des écoutes de Nicolas Sarkozy
Christiane Taubira n'aurait été informée que le 11 mars, au lendemain de son intervention sur TF1, lors d'une réunion de crise à la chancellerie convoquée par elle. Sa directrice de cabinet, Christine Maugüé, était présente. Ce n'est qu'à ce moment-là qu'elle aurait remis le rapport du parquet évoquant la mise sur écoute de l'ancien président de la République à la garde des sceaux.
Un cafouillage que Christine Maugüé refuse pour l'heure d'assumer. « C'est un problème interne au cabinet (...). Je n'ai pas à répondre et je ne répondrai pas là-dessus », s'agace-t-elle dans les colonnes du Nouvel Observateur.
La date du 26 février avait déjà été évoquée par le premier ministre, Jean-Marc Ayrault. C'est également la date inscrite sur les documents brandis par Christiane Taubira lors du dernier conseil des ministres. Ces documents, décryptés par Le Monde, et adressés à la ministre de la justice, évoquaient bien la mise sur écoute de l'ancien président.