Le Monde.fr avec AFP | 19.02.2014 à 11h38 • Mis à jour le 19.02.2014 à 11h40
Un vendeur de rue se protège derrière une église, le 18 février, lors d'échanges de tirs entre forces militaires africaines et membres de la milice anti-balaka, à Bangui.
Une centaine de personnes vivant dans l'immense camp de déplacés qui jouxte l'aéroport de Bangui sont venues se réfugier dans l'aérogare, mercredi 19 janvier, entraînant une intervention des soldats français qui leur ont demandé de retourner dans le camp.
Ils fuyaient les tirs nourris d'armes automatiques et des explosions de roquettes et de grenades, entendus aux abords de l'aéroport, où des manifestants ont érigé des barricades contre les forces internationales. Selon des sources militaires, ces tirs opposeraient des soldats de la force africaine Misca à des miliciens anti-balaka retranchés dans des quartiers proches de l'aéroport.
Des balles ont sifflé près des soldats français qui gardent l'entrée principale de la zone aéroportuaire, tandis que les tirs provoquaient des mouvements de foule dans les quartiers avoisinants.
Lire le compte-rendu : La France va finalement envoyer 400 soldats supplémentaires en Centrafrique
http://www.lemonde.fr/afrique/article/2014/02/14/la-france-envoie-400-soldats-supplementaires-en-centrafrique_4366799_3212.html
OPPOSITION À UNE PRÉSENCE FRANÇAISE
Des petits groupes de manifestants protestaient contre les opérations de la force française Sangaris contre les miliciens anti-balaka plus tôt dans la journée, érigeant des barricades dans la capitale sur le principal axe menant à l'aéroport.
A quelques centaines de mètres de l'entrée de l'aéroport, 200 à 300 jeunes hommes dénonçaient avec véhémence l'action des forces française (Sangaris) et africaines (Misca), et la politique des autorités de transition. Quelques tirs d'origine indéterminée ont également été entendus pendant une dizaine de minutes aux abords de l'aéroport, provoquant des mouvements de foule.
De source militaire, les premières barricades ont été érigées mardi soir sur le boulevard menant à l'aéroport où sont basées les forces Sangaris et Misca. Des blindés français les ont enlevées à plusieurs reprises, mais dès leur passage terminé des manifestants les réinstallaient.
Voir en vidéo l'opposition de certains habitants à la présence française en Centrafrique :