Le Monde.fr avec AFP | 13.01.2014 à 06h11 • Mis à jour le 13.01.2014 à 08h15
Des agriculteurs nord-coréens au champ, à Panmunjom, vus depuis la Corée du Sud, en 2005.
Plus de 1 500 Nord-Coréens se sont réfugiés en Corée du Sud en 2013, un nombre comparable à celui de l'année précédente, selon le ministère de l'unification à Séoul. Il y a cinq ans, le nombre d'émigrés – qui fuyaient en passant par la Chine – était d'environ 3 000 par an. Mais Kim Jong-un, qui a pris les rênes du pouvoir à Pyongyang en décembre 2011 après la mort de son père, a renforcé les mesures de contrôle aux frontières et accru la pression sur Pékin pour le renvoi des fuyards dans leur pays natal.
La plupart des Nord-Coréens qui décident de quitter leur pays traversent la frontière avec la Chine, avant de tenter de rejoindre la Corée du Sud via un pays tiers. Mais s'ils sont arrêtés par les autorités chinoise – la Chine étant le seul allié de poids de Pyongyang – ils sont renvoyés chez eux, car considérés comme des réfugiés économiques, et non politiques.
RENVOYÉS PAR LA CHINE
Cette démarche est vivement critiquée par les défenseurs des droits de l'homme, qui assurent que les fuyards rattrapés sont soumis à des sanctions sévères en Corée du Nord, voire un séjour en camp de travail ou de la torture.
Voire l'infographie : Le goulag caché de la Corée du Nord
http://www.lemonde.fr/international/visuel_interactif/2013/02/18/le-goulag-cache-de-la-coree-du-nord_1832870_3210.html
Depuis la fin de la guerre de Corée (1950-1953), quelque 26 100 Nord-Coréens sont arrivés en Corée du Sud, beaucoup après la grande famine du milieu des années 1990 en Corée du Nord. Ce chiffre ne comprend évidemment que les Nord-Coréens parvenus au Sud. Plusieurs milliers d'autres vivent cachés en Chine.