Les chefs d’Ansar Eddine ne se sont pas réfugiés en Algérie
Par Lila Ghali | 21/04/2013 | 13:25
Info Algérie1 : L’Algérie n’a reçu aucun réfugié parmi les chefs du groupe islamiste du nord du Mali Ansar Eddine contrairement à ce qui a été annoncé par certains journaux.Algérie1 apprend aujourd’hui de source autorisée que cette information est «dénuée de tout fondement» et qu’aucun chef terroriste opérant au nord du Mali n’a bénéficié d’un refuge en Algérie ni qu’il ait été fait prisonnier par les services de sécurité algériens.
Notre confrère El Watan week-end avait annoncé dans sa dernière édition que trois chefs terroristes ont été arrêtés par les services de sécurité algériens «depuis une dizaine de jours», dans la région de Tamanrasset, citant des «sources sécuritaires».
Le journal a même identifié ces personnes qui seraient, Abderrahmane Gouli, dénommés l’émir Wathik, l’émir Abou Abida, alias Mourabiti Ben Moula et Athman Ag Houdi, un cousin de Iyad Ag Ghali, chef d’Ansar Eddine.
Et de préciser que ces chefs terroristes activant dans le Nord du Mali «se seraient introduits sur le sol algérien après plusieurs jours de tractations avec les autorités algériennes via des notabilités touarègues de la région de Bordj Badji Mokhtar».
Contacté par nos soins, un responsable algérien directement chargé du dossier a catégoriquement démenti l’information. Conclusion : les terroristes d’Ansar Eddine et leurs chefs sont toujours persona non grata en Algérie.
Une précision qui met un peu de cohérence à la nouvelle position algérienne à l’égard de ce mouvement qui lui avait faussé compagnie.
En effet, alors que la diplomatie algérienne s’échinait a défendre contre vents et marées la «solution politique» au nord du Mali en mettant en avant le fait que le mouvement Ansar Eddine n’était pas un groupe terroriste et qu’il était prêt à la négociation, son émir Iyad ag Ghaly a étonné tout son monde en participant activement à l’attaque de la région Mokka aux côtés du MUJAO et AQMI.
Depuis, les autorités algériennes ont désigné Ansar Eddine comme groupe terroriste qui a désormais vocation à être combattu. D’où d’ailleurs l’autorisation de survol de son territoire accordée aux chasseurs français.