Le Monde.fr | 04.02.2014 à 21h22 • Mis à jour le 04.02.2014 à 21h28
Cette image, fournie par la marine italienne le 22 janvier, montre un bateau de clandestins au large de l'île de Lampedusa.
Pendant les trente premiers jours de 2014, les migrants débarquant sur les côtes italiennes ont été au nombre de 2 156, contre 217 en janvier 2013. Un nombre multiplié par dix, qui reflète « le flux incessant et massif de migrants » en cours depuis l'été dernier, a commenté mardi 4 février le vice-ministre de l'intérieur, Filippo Bubico.
En 2013, 2 925 embarcations diverses ont accosté en Italie, en augmentation de 325 % par rapport à 2012, avec à leur bord 42 925 personnes, dont 3 818 mineurs. La majorité d'entre eux sont arrivés en Sicile, dont 14 753 sur la seule île de Lampedusa, principale porte d'entrée en Europe des migrants arrivant d'Afrique.
Lire l'article de notre correspondant : Rome annonce l'évacuation du centre de Lampedusa
http://www.lemonde.fr/europe/article/2013/12/24/polemique-sur-les-centres-pour-migrants-en-italie_4339468_3214.html
« L'Italie a été soumise en 2013 à un flux massif et incessant de migrants provenant des pays du Maghreb et du Moyen-Orient », a expliqué M. Bubico, au cours d'une audition devant la commission migrations de l'assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe.
LA SYRIE, PRINCIPALE TERRE D'ORIGINE DES MIGRANTS
Le principal pays d'où embarquent les réfugiés en route vers une vie meilleure en Europe est la Libye, suivi de l'Egypte et de la Turquie. Mais selon les déclarations faites par les réfugiés à leur arrivée, le principal pays d'origine est la Syrie.
En 2013, les forces de police ont arrêté 200 personnes soupçonnées d'être des passeurs, à qui ces migrants versent des milliers d'euros, et 158 embarcations ont été saisies. Début octobre 2013, au moins 400 personnes, dont beaucoup de femmes et d'enfants, ont trouvé la mort à la suite de deux naufrages dans la zone de Lampedusa (extrême sud de l'Italie).
M. Bubico a par ailleurs annoncé que le gouvernement de coalition droite-gauche, dirigé par Enrico Letta depuis avril dernier, avait l'intention de réduire la durée maximale de présence des migrants dans les centres d'identification et d'expulsion, qui est actuellement de l'ordre de dix-huit mois.