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Réveillon au Mali pour deux ministres et du foie gras pour les soldats
Publié le 31.12.2013, 12h13 | Mise à jour : 15h31
Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, a atterri dans la matinée à Gao, la plus grande ville du nord du Mali. Il rencontre des hommes de l'opération Serval, ainsi que des soldats africains de la mission de l'ONU au Mali, la Minusma.
Loin de leurs proches pour le réveillon de la Saint-Sylvestre, les soldats français engagés au Mali ne devraient toutefois pas être dépaysés dans leurs assiettes. Au menu de leur réveillon : foie gras, toasts, gaufres, confitures, pâtes de fruits, jus de fruit, sodas et vin rouge. Ces produits «made in France» leurs seront distribués sous forme de quelques 3 000 paniers garnis remis par deux ministres, Jean-Yves Le Drian (Défense) et Guillaume Garot (Agroalimentaire) qui vont passer leur réveillon à Bamako, la capitale.
Les ministres de la Défense et de l'Agroalimentaire, à l'initiative de cette opération, souhaitent ainsi rendre hommage aux militaires français engagés au Mali depuis bientôt un an. «Par ce geste de solidarité, c'est le soutien de toute la Nation que les ministres apportent à ces hommes et ces femmes qui défendent (...) les valeurs universelles de liberté et de démocratie, ainsi que la sécurité de notre pays », ont fait valoir leurs services dans un communiqué commun.
2 500 soldats français sont encore engagés dans ce pays africain. Au printemps 2014, le contingent français ne devrait plus compter qu'un millier d'hommes. 650 soldats poursuivront à terme les opérations contre le «terrorisme», alors que des groupes liés à Al-Qaïda restent encore actifs et ont récemment commis plusieurs attentats meurtriers. Les 350 autres se répartiront entre la mission européenne de formation de l'armée malienne (EUTM Mali) et la participation française à l'état-major de la Minusma.
Depuis le lancement de l'opération Serval engagée le 11 janvier 2013 avec les forces maliennes pour chasser les islamistes armés du nord du pays, sept militaires français ont été tués, dont un officier, pilote d'hélicoptère, aux premières heures de l'opération.
Le Drian : «Nous devons rester vigilants» Jean-Yves Le Drian, accompagné de Guillaume Garot et de journalistes, a atterri dans la matinée à Gao (nord Mali) à bord d'un avion militaire de type A400 M, qui effectuait sa première mission opérationnelle sur un théâtre d'opération extérieur. L'avion-cargo transportait du fret destiné aux militaires français.
Le ministre de la Défense a passé 4 heures dans cette ville du nord du Mali où il a rencontré des hommes de l'opération Serval, ainsi que des soldats africains de la mission de l'ONU au Mali, la Minusma. Il a annoncé qu'il reviendrait «le 20 janvier» au Mali pour y signer un nouvel accord de défense avec les autorités de ce pays afin de fixer les conditions dans lesquelles se déroulera la coopération militaire entre Paris et Bamako. «Nous resterons au côté de l'armée malienne le temps qu'il faudra», a-t-il déclaré face à la presse. «Le Mali est quasiment sécurisé, même si nous devons rester vigilants».
Jean-Yves Le Drian a ensuite pris la direction de Bamako où il doit rencontrer le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, puis passer le réveillon auprès des militaires français de l'opération Serval, basés dans la capitale.
Le ministre de la Défense descend d'un avion militaire de type A400 M. Le redéploiement du dispositif militaire français dans les pays du Sahel et la situation en Centrafrique sont au cœur de ce déplacement. Le ministre de la Défense va d'ailleurs se rendre mercredi à Niamey, au Niger, puis jeudi à N'Djamena, au Tchad. «Il y a des secteurs de fragilité sur l'ensemble de la zone, en Libye, dans le nord du Niger, dans le nord du Tchad» selon Jean-Yves Le Drian. «Nous nous préparons à évoluer vers une logique régionale. La menace de déstabilisation est partout», a-t-il ajouté.