Syrie : Homs à nouveau bombardée, au moins 12 morts

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Syrie : Homs à nouveau bombardée, au moins 12 morts

Publié le 06.02.2012, 08h21 | Mise à jour : 09h03


Les forces syriennes bombardaient violemment lundi matin aux obus Homs, haut lieu de la contestation antirégime, faisant "un grand nombre de victimes", ont indiqué les groupes de l'opposition en exhortant la communauté internationale à agir pour éviter un nouveau "massacre".

Les forces syriennes ont repris lundi matin le bombardement de Homs (centre de la Syrie), haut lieu de la contestation du régime. Leurs obus ont fait «un grand nombre de victimes», selon les groupes de l'opposition qui exhortent la communauté internationale à agir pour éviter un nouveau «massacre». Le premier bilan de l'attaque s'élève à 12 morts et des dizaines de blessés, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Un précédent pilonnage de Homs, samedi, avait fait plus de 230 morts, selon l'opposition syrienne. Lundi matin, les télévisions arabes montraient des images en direct de la ville avec des colonnes de fumée s'élevant dans le ciel, sur fond d'appels à la prière des mosquées. Le bruit des bombardements était également entendu. «C'est le plus violent bombardement de Baba Amro depuis le début de la révolte en mars 2011», a annoncé le groupe des Comités locaux de coordination (LCC).

Le CNS, plus important mouvement de l'opposition syrienne, affirme que le régime a déployé ses chars et ses forces autour de Homs pour une «offensive de grande envergure», appelant «la communauté internationale, les organisations internationales et les médias à agir rapidement pour empêcher un nouveau massacre dans cette ville sinistrée».

Longuet : «Des cultures politiques méritent des coups de pied au cul»

Ce nouveau bombardement survient au surlendemain d'un veto sino-russe à l'ONU contre une résolution condamnant la répression par le régime de la révolte populaire en Syrie et à la veille d'une visite du chef de la diplomatie russe à Damas. Un veto dont s'est indigné lundi Gérard Longuet. Sur Europe 1, le ministre français de la Défense a lancé : «C'est une honte pour les pays qui refusent d'assumer les responsabilités. Franchement, il y a des cultures politiques qui méritent des coups de pied au cul».

«Accepter qu'un dictateur puisse fonctionner tranquillement, c'est honteux pour les gouvernements qui l'acceptent», a poursuivi le ministre. «Chacun doit être en face de ses responsabilités, il faut réveiller ceux qui acceptent le conformisme, et le conformisme qui ferme les yeux sur la dictature sanglante, ce n'est pas acceptable», a-t-il ajouté.