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Hollande annonce le déploiement de 1600 soldats en Centrafrique
Publié le 7 décembre 2013 à 12:36 (Mis à jour : 7 décembre 2013 à 17:12)Les militaires français sur la route de Bouar, samedi.
AU FIL DE LA JOURNÉEL’ESSENTIEL
• L’armée française a lancé ce vendredi l’opération «Sangaris» en Centrafrique avec un renforcement dans un premier temps des patrouilles dans Bangui et le survol de Rafale.
• Le sommet de l’Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique s’achève ce samedi, en présence d’une quarantaine de dirigeants africains, suivi d’un mini-sommet sur la Centrafrique.
• Selon un responsable de la Croix-Rouge centrafricaine, les violences qui ont éclaté jeudi matin à Bangui, dégénérant en tueries, ont fait au moins 300 morts.
17 heures. La présidence centrafricaine appelle à la reprise du travail à Bangui quadrillée par l’armée française.
«La présidence appelle les fonctionnaires de l’Etat, le personnel exerçant à la radio et à la télévision, ceux qui tiennent le petit commerce, etc... à reprendre leurs activités», a déclaré dans un communiqué le porte-parole de la présidence Guy-Simplice Kodégué en sango, la langue nationale.
«Les forces de défense et de sécurité, les forces africaines et françaises, vont assurer la protection et la sécurité de tous», a-t-il ajouté.
16h30. Le président François Hollande a annoncé que le contingent français déployé en Centrafrique allait être augmenté à un total de 1600 soldats samedi soir, lors de la conférence de presse finale du Sommet sur l’Afrique réuni depuis vendredi à Paris.
«Ce soir, il y en aura 1600 et ce sera l’effectif qui demeurera aussi longtemps que nécessaire»,a déclaré le Président. Jusqu’à présent, les autorités françaises parlaient que de 1200 militaires mobilisés dans le pays.
La priorité des troupes françaises déployées en Centrafrique sera de
«désarmer toutes les milices et groupes armés qui terrorisent les populations», a précisé François Hollande. L’intervention française sera
«rapide, efficace» et devra permettre de
«retrouver la stabilité, et permettre le moment venu des élections libres et pluralistes».16 heures.
«Il est urgent d’éviter toute détérioration supplémentaire de la situation et de mettre en oeuvre la résolution du conseil de sécurité de l’ONU», déclare Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon lors d’une conférence de presse de clôture du sommet pour la paix et la sécurité en Afrique, à Paris. Cette résolution autorise les troupes françaises et africaines à intervenir pour rétablir l’ordre dans le pays.
Le sommet devait être suivi ce samedi d’une réunion informelle consacrée à la Centrafrique, auquel participeront, autour du président Hollande, le Premier ministre centrafricain de transition Nicolas Tiangaye, les chefs d’Etat des pays voisins ainsi que le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, et les dirigeants de l’Union africaine et de l’Union européenne.
14h15. Le ministère de la Défense assure que la France a désormais déployé l’intégralité des 1200 soldats dont elle avait annoncé l’envoi en Centrafrique. Cinq compagnies de combat sont désormais présentes dans le pays avec l’arrivée ces dernières heures de 200 hommes supplémentaires, a souligné le porte-parole de l’état-major, le colonel Gille Jaron. Elles disposent de quatre hélicoptères Puma et de deux Gazelle.
13h30. Une colonne de l’armée française fait son entrée triomphale dans la ville de Bouar, centre névralgique de l’ouest du pays, rapporte l'AFP. Des centaines de personnes ont accueilli la colonne française d'environ 200 militaires, arrivée en provenance du Cameroun, hurlant leur joie et saluant à grand cris les «libérateurs».
Des habitants de Bouar saluent l’arrivée de troupes françaises, samedi.
Massés sur le bord de la route, femmes et enfants sautaient de joie en dansant, ou feignaient de balayer la route avec des branches en signe de bienvenue sur le passage des Français, raconte l'AFP. Les hommes brandissaient le poing en signe de victoire et applaudissaient:
«entrez comme chez vous», lançait l’un d’entre eux
«Sauvez nous! on a trop souffert!», s’égosillait Cédric, un adolescent, alors que les habitants espèrent la fin des exactions de l’ex-rébellion Séléka (au pouvoir) avec l’arrivée des soldats français.
12h30. Les premiers renforts terrestres de l’armée française ont pénétré en Centrafrique, selon un journaliste de l’AFP. Venue du Cameroun, une colonne de l’armée française a traversé la frontière. Les soldats ont été salués par une foule en liesse qui criait
«Merci! Merci!».12 heures. Catherine Samba-Panza, maire de Bangui s’est dite samedi à l’occasion d’un déplacement à Tourcoing (Nord)
«rassurée» de l’arrivée de l’armée française qui a permis un
«regain d’espoir» pour la population.
L’intervention française
«est positivement appréciée. La population ne savait plus à qui se fier. (...) L’arrivée des troupes françaises a permis à la population d’avoir un regain d’espoir», a déclaré à la presse la maire de la capitale.
10 heures. Blindés postés aux carrefours et des paras patrouillant à pied: l’armée française quadrille ce samedi matin les principaux axes de la capitale centrafricaine pour prévenir de nouveaux massacres, en attendant l’arrivée de renforts par la route depuis le Cameroun.
8 heures. Les habitants de Bangui ont recommencé à sortir dans les rues, samedi matin après être restés terrés 48 heures dans leurs maisons, terrorisés par l’explosion de violences et de tueries qui a frappé la capitale centrafricaine, rapporte l'AFP.
Selon des habitants interrogés par téléphone, seuls quelques tirs sporadiques d’armes automatiques ont émaillé la nuit, sans commune mesure avec les deux nuits précédentes.