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Centrafrique : les deux soldats français tués étaient âgés de 22 et 23 ans
Publié le 10.12.2013, 12h31 | Mise à jour : 14h47 Nicolas Vokaer (à gauche) et Antoine Le Quinio ont été tués dans la nuit de lundi à mardi à Bangui lors d'affrontements avec des miliciens.
Les deux soldats français décédés, dans la nuit de lundi à mardi à Bangui, faisaient partie du 8e régiment de parachutistes d’infanterie de marine de Castres (Tarn). Nicolas Vokaer (23 ans) et Antoine Le Quinio (22 ans) avaient déjà participé à des opérations extérieures au Gabon et en Centrafrique, selon le Ministère de la Défense.
D'après la DICOD, le service de communication des Armées, ces « jeunes soldats aguerris et titulaires de récompenses militaires ont toujours fait preuve de professionnalisme et de sang froid dans la réalisation de leurs missions». Un hommage national est déjà planifié pour les deux militaires.
Echange de tirs fatalLes circonstances de leur mort sont en partie éclaircies. Dimanche soir, peu avant minuit, une section de la force «Sangaris»a été prise à partie à très courte distance par des individus munis d’armes légères d’infanterie, au cours d’une patrouille menée à Bangui. Les militaires français ont immédiatement riposté. Durant l’échange de tirs, Nicolas Vokaer (23 ans) et Antoine Le Quinio (22 ans) ont été grièvement blessés. Ils ont immédiatement été pris en charge médicalement, avant d’être évacués vers l’antenne chirurgicale avancée sur l’aéroport de M’Poko, où ils sont décédés des suites de leurs blessures, a révélé le ministère de la Défense. Ils opéraient notamment à la sortie nord de Bangui, dans le quartier du PK-12, sur un axe emprunté par les groupes armés pour évacuer la ville, ont également indiqué des habitants de Bangui.
Hollande à Bangui ce soirLes soldats français ont pour mission de «rétablir la sécurité, protéger les populations et garantir l'accès de l'aide humanitaire, a rappelé la présidence française dans son communiqué de mardi, rendant hommage aux «sacrifice des deux soldats» tués dans la nuit de lundi à mardi.
Les inquiétudes en France s'expriment de plus en plus ouvertement sur une opération annoncée comme «humanitaire» et relativement rapide -dans un pays que l'armée française connait très bien-, mais qui pourrait, en définitive, s'avérer beaucoup plus longue et délicate que prévu.
Selon François Hollande, qui se rendra à Bangui, ce mardi soir, après les commémorations en l'honneur de Nelson Mandela, «il s'agit en effet désormais de désarmer tous les groupes armés, ramener la stabilité dans un pays totale décomposition et organiser des élections libres et pluralistes «avant 2015».
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Les morts de l'armée française à étrangerAFGHANISTAN – 89 soldats français sont décédés de 2001 à 2013 dans le cadre de la force internationale sous l'égide de l'ONU. En 2008, dix militaires ont été tués dans une embuscade dans la région d'Uzbin, à l'est de Kaboul. C'est l'opération la plus meurtrière pour l'armée française depuis l'attentat contre l'immeuble Drakkar, en 1983 à Beyrouth (58 parachutistes tués).
MALI – 7 morts depuis le début de l'opération Serval, engagée le 11 janvier 2013 avec les forces maliennes pour chasser les islamistes armés du nord du pays. Sept militaires français ont été tués, dont un officier, pilote d'hélicoptère, aux premières heures de l'opération. Près de 3.000 soldats français sont actuellement engagés au Mali.