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Bretagne : 15 à 30 000 manifestants se sont rassemblés à Quimper
Publié le 02.11.2013, 10h49 | Mise à jour : 20h10
Quimper (Finistère), ce samedi 2 novembre 2013. Près de 10 à 30 000 manifestants se sont rassemblés dans le calme. Quelques groupes très minoritaires de casseurs sont à l'origine d'incidents avec les CRS.
Quimper a accueilli ce samedi 15 à 30 000 manifestants à bonnets rouges lors d'un rassemblement pour l'emploi en Bretagne, organisé sur fond de fronde anti-écotaxe et de climat social pesant. «Cette manifestation est un grand succès pour l'emploi en Bretagne», a déclaré Christian Troadec, maire DVG de Carhaix et l'un des principaux organisateurs du rassemblement.
En réponse à cette mobilisation massive, le Premier Ministre, Jean-Marc Ayrault, a invité «toutes les parties prenantes à se retrouver» autour du «Pacte d'avenir pour la Bretagne». «Le Préfet de région prendra contact à cette fin dès lundi avec les élus et les partenaires économiques et sociaux», a indiqué le chef du gouvernement dans un communiqué.
Ce samedi soir, la préfecture a indiqué qu'une personne a été interpellée et trois autres blessées au cours de la manifestation (un policier et deux manifestants). Les blessés ont été transportés à l'hôpital de Quimper.
Des échauffourées ont éclaté peu après 15 heures, un petit groupe de manifestants s'est opposé aux forces de l'ordre en leur jetant des projectiles, pierres, pavés, barres de fer, pots de chrysanthèmes et fusées de détresse. Les policiers ont répondu en faisant usage d'un canon à eau et de grenades lacrymogènes. Selon le préfet du Finistère, Jean-Luc Videlaine, il s'agissait «d'un groupe marginal par rapport au reste de la manifestation, un groupe assez dynamique et agressif qu'on ne peut pas identifier formellement».
Depuis la tribune, les organisateurs, qui ont revendiqué 30 000 manifestants, ont lancé des appels au calme. La préfecture a estimé la manifestation, dont le cortège est finalement parti vers 16h45, à 15 000 personnes.
Un nouveau portique écotaxe détruit
Dans le Morbihan, sur la RN24, une route à quatre voies qui relie Lorient à Rennes, des bonnets rouges ont fait un feu de pneus à la base du portique de Saint-Allouestre, qui a cédé et s'est écroulé.
A Quimper, ville de 65 000 habitants dirigée par le maire PS Bernard Poignant, un proche de François Hollande, les manifestants se sont rassemblés place de la Résistance, sous des drapeaux bretons et diverses pancartes: «Droit au travail», «gouvernement à la con», «le Français n'est pas une vache à lait», «Flamby démission», «Bretons oui, moutons non».
Le rassemblement quimpérois ne faisait pas l'unanimité : les syndicats CGT, Solidaires et FSU, ainsi que EELV et le Front de gauche avaient appelé à leur propre manifestation, à Carhaix (Finistère). La manifestation de Carhaix, qui s'est déroulée dans le calme, a rassemblé 3000 personnes selon la CGT, 600, selon la préfecture.
Agriculteurs, pêcheurs, employeurs, commerçants et salariés ont préféré venir en masse à Quimper. Dans la foule — une marée de bonnets rouges et de drapeaux bretons — figuraient aussi des anti-capitalistes du NPA, des autonomistes, des indépendantistes et des identitaires de tous bords, sur fond de plans sociaux à répétition dans la région.