Jamel Administrateur
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| Sujet: Quimper : le groupe Doux placé en redressement judiciaire Sam 2 Juin - 9:45 | |
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Le groupe volailler Doux a été placé en redressement judiciaire à sa demande, vendredi, par le tribunal de commerce de Quimper (Finistère) pour une période d'observation de six mois.
Publié le 01.06.2012, 08h21 | Mise à jour : 21h13 Châteaulin (Finistère), vendredi. Le groupe volailler a été placé en redressement judiciaire à sa demande par le tribunal de commerce de Quimper pour une période d'observation de six mois. En grave difficulté financière, le leader européen de la volaille, basé à Châteaulin (Finistère), avait déposé jeudi soir une «déclaration de cessation de paiement» auprès du tribunal de commerce de Quimper, où s'est tenu vendredi matin «une audience exceptionnelle» sur son avenir. Le délibéré a été rendu à 17 heures. «Un administrateur judiciaire a été nommé et assistera la direction de l'entreprise dans la mise au point d'un plan de continuation, en France, privilégiant l'emploi et la pérennité de l'entreprise», a indiqué le groupe.
Doux annonce la mise en place d'«un plan d'aide destiné aux fournisseurs stratégiques et aux éleveurs afin qu'ils ne subissent aucune difficulté». Ce plan devrait être mis en place dès lundi. «La sécurisation des approvisionnements de nos partenaires, la continuité opérationnelle et la livraison des clients demeurent les priorités», poursuit le communiqué. Selon la Confédération de l'aviculture, de 700 à 800 éleveurs français sont sous contrat avec Doux. Celui-ci dit exporter «50% de la production de volaille du Grand Ouest de la France dans plus de 100 pays». Le groupe «a fait le choix de la sécurité»
Jean-Charles Doux, nommé directeur général délégué le 24 mai dernier, estime qu'en «se plaçant sous le régime du redressement judiciaire», le groupe «a fait le choix de la sécurité». Il ajoute que «les plans de refinancement qui nous ont été proposés reposaient sur des solutions à court terme qui n'offraient pas de garanties suffisantes sur la continuité et la préservation des intérêts régionaux historiques du groupe». Son groupe envisage le redressement judiciaire «comme une période importante visant à mettre au point un nouveau plan d'affaires centré sur ses activités françaises». Le groupe précise que «les autorités publiques déploient tous leurs efforts pour que la procédure qui s'ouvre, essentiellement technique et liée au niveau d'endettement, n'affecte pas ses opérations». Doux, qui emploie 3400 personnes en France, essentiellement en Bretagne, connaît de graves difficultés, avec notamment une dette globale de 437 millions d'euros, selon la CGT. Un porte-parole du groupe indiquait jeudi qu'un redressement judiciaire serait «bénéfique à deux titres : il apporterait une bouffée d'oxygène car la dette ne serait plus exigible, et il créerait un cordon sanitaire entre la France et le Brésil», pays siège d'une filiale très déficitaire. Détenu à 80% par la famille Doux et à 20% par BNP Paribas, le groupe connu pour sa marque Père Dodu est le principal bénéficiaire français de la politique agricole commune (PAC), avec 59 millions d'euros d'aides versées lors du dernier exercice. Spécialisé dans les volailles entières, les découpes de volailles et les produits élaborés à base de volaille, il revendique des clients dans 130 pays. Marqué par une faible rentabilité, il a souffert de la guerre des prix dans la volaille industrielle et de la hausse des coûts de l'alimentation. Le groupe, non-coté, ne publie pas le détail de ses comptes. _______________________________________________________________________________________________________________________ Montebourg et Barclays critiquent la décision de DouxEn demandant le placement du groupe en redressement judiciaire, la direction de Doux s'est mis à dos le gouvernement et la banque Barclays. «Le ministère du Redressement productif s'est mobilisé sans relâche, ces dernières 48 heures, pour trouver une solution équilibrée permettant le maintien de l'activité du groupe et la sauvegarde de ses 4.000 emplois», rappellent les ministères du Redressement productif et de l'Agriculture dans un communiqué commun. «Charles Doux a pris la décision personnelle de refuser cette solution qui garantissait l'apport de 35 millions d'euros au groupe. Il a décidé de rompre ces négociations et de déposer le bilan. Cette décision relève de sa seule responsabilité», poursuivent-il. Banque créancière du volailler, Barclays se dit pour sa part «extrêmement déçue par la décision de M. Doux d'abandonner les discussions en cours et de déposer le bilan aujourd'hui. Cette décision a été prise unilatéralement, sans consultation des parties prenantes travaillant au sauvetage de l'entreprise». Barclays indique que «les modalités de ce sauvetage financier étaient en cours de finalisation à Paris entre les différentes parties prenantes pour une annonce ce jour. Ces travaux ont été interrompus lorsque nous avons été informés des actions unilatérales menées par M. Doux.» | |
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