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Marseille : les socialistes divisés se choisissent un chef
Mis à jour le 10/10/2013 à 21:52 - Publié le 10/10/2013 à 19:40
De gauche à droite, les six candidats aux primaires socialistes: Eugène Caselli, Samia Ghali, Patrick Mennucci, Henri Jibrayel, Marie-Arlette Carlotti et Christophe Masse, lors d'un débat télévisé, le 12 septembre.
Six candidats s'affrontent pour la tête de liste aux municipales face à Gaudin, le maire sortant UMP.
Dernière ligne droite à Marseille pour les six candidats à la primaire ouverte qui se déroule ce dimanche et le suivant pour désigner le candidat socialiste aux municipales, qui tentera de ravir à Jean-Claude Gaudin le fauteuil dans lequel il est assis depuis bientôt dix-huit ans. La favorite des sondages, Marie-Arlette Carlotti, ministre des Handicapés, a terminé une campagne originale par une nuit blanche à la rencontre des travailleurs de nuit. Patrick Mennucci, le député maire du 1er secteur, a bouclé la séquence jeudi par un meeting, son deuxième, et ses équipes relancent par téléphone tous ses sympathisants.
Samia Ghali, la sénatrice et maire des quartiers nord, a poursuivi ses déplacements de terrain. Elle faisait jeudi du porte-à-porte dans les quartiers nord et a rencontré des habitants dans une cité, puis dans un centre social.
Dans les sondages, les trois font la course en tête, devant Eugène Caselli, président de la communauté urbaine, Christophe Masse, vice-président du conseil général des Bouches-du-Rhône, et le député Henri Jibrayel, mais chacun veut croire que les sondages ne sont pas fiables, personne ne connaissant le corps électoral de ce scrutin.
Cette primaire citoyenne, comme celles organisées à Aix-en-Provence, Béziers, Le Havre ou Boulogne-Billancourt, est une première en France pour des municipales. Pour la présidentielle, la primaire PS avait fait se déplacer 27.000 sympathisants sur 470.000 électeurs dans la Cité phocéenne.
La participation en jeu
L'ombre de Jean-Noël Guérini, ancien patron de la fédération PS qui a fait la carrière politique de tous les candidats, n'a cessé de planer sur cette primaire. Carlotti et Mennucci ont fait de la rupture avec le système Guérini un argument de campagne, prenant le risque, si la participation n'est pas au rendez-vous, d'un boycott par un appareil toujours tenu par le président du conseil général et sénateur des Bouches-du-Rhône.
Le résultat dépendra beaucoup de la participation. Si elle est large et dépasse 10.000 votants, l'influence des réseaux Guérini sera limitée, au bénéfice de Carlotti ou Mennucci. En revanche, si la participation est faible, cela favorisera plutôt Ghali, présentée comme la favorite de Guérini, ou Masse, président de l'office HLM du département.
- Citation :
- « Je suis confiant. On a pris toutes les précautions nécessaires pour que le scrutin soit transparent »
Alain Fontanel, secrétaire national aux fédérations
«Je suis confiant. On a pris toutes les précautions nécessaires pour que le scrutin soit transparent», assure Alain Fontanel, secrétaire national aux fédérations, «tuteur» de celle des Bouches-du-Rhône qui sera présent tout le week-end à Marseille pour superviser les opérations de vote. «Il peut y avoir des incidents mais pas de possibilités de bourrages des urnes ou de modifications des résultats», promet-il.
Le PS a pris soin de choisir les 55 présidents de bureaux de vote (universitaires, magistrats, parlementaires…) dans d'autres départements que les Bouches-du-Rhône. Chaque candidat aura un représentant dans chaque bureau où un observateur désigné par la haute autorité des primaires sera présent du début des votes à la fin du dépouillement.